« Le Syndicat des Métallos refuse de voir sacrifiées les conditions de travail des jeunes. On va se battre contre ça dans nos conventions collectives et on demande au gouvernement de faire son bout en interdisant d’introduire des régimes d’assurances ou de retraite moins avantageux pour les nouveaux travailleurs en fonction de la date d’embauche », a lancé le directeur québécois des Métallos au terme de la 52e assemblée annuelle des Métallos. Deux groupes de Métallos ont fait la grève cette année pour empêcher une telle discrimination. La présidente de Force jeunesse, Nolywé Delannon, a plaidé en ce sens lors d’une conférence jeudi.
Les délégués ont également invité les membres à faire circuler une pétition pour que les ayants droit à un régime de retraite soient considérés comme des créanciers prioritaires en cas de faillite. « Les lois doivent changer. Ce n’est pas normal que les travailleurs passent toujours derrière les banquiers. Les travailleurs et retraités de Cliffs perdent au moins 21 % de leurs économies durement gagnées. », explique Alain Croteau.
Au chapitre de la santé et de la sécurité, les participants à l’assemblée ont entendu un témoignage poignant du métallo Ian Lavoie, travailleur chez ArcelorMittal à Longueuil victime d’un grave accident en février dernier, qui a failli lui coûter la vie et dans lequel il a perdu une jambe. « On ne doit jamais baisser les bras sur la santé et la sécurité. Il faut toujours être vigilant, refuser d’accomplir des tâches dangereuses, déclarer les accidents, chercher à éliminer les risques. Le droit de refus, c’est plus qu’un droit, c’est un devoir », ajoute Alain Croteau, soulignant qu’une révision du système de santé et sécurité du travail s’impose, alors que le Québec se classe bon dernier en Amérique du Nord, puisque c’est ici que les lois sont les moins contraignantes.
Vendredi matin, les délégués entendront une présentation sur le salaire minimum à 15 $ et se prononceront sur cette importante campagne qui pourrait faire la différence dans la vie de centaine de milliers de travailleurs.