Aujourd’hui, à l’initiative de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, les représentantes des travailleuses de la santé unissent leurs voix dans une action de solidarité pancanadienne sans précédent et se mobilisent pour renverser la vapeur.
Au Québec, les stratégies gouvernementales, basées uniquement sur des primes temporaires, ne suffiront pas à ramener suffisamment de professionnelles en soins dans le réseau.
Pour être en mesure de dispenser des soins sécuritaires et de qualité, il y a un besoin urgent que nos gouvernements mettent en place des politiques audacieuses et respectueuses des professionnelles en soins, comme la mise en place de ratios et la fin du TSO.
Organisations syndicales canadiennes mobilisées pour contrer la pénurie de personnel en santé :
Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers
British Columbia Nurses Union
United Nurses of Alberta
Saskatchewan Union of Nurses
Manitoba Nurses Union
Ontario Nurses’ Association
Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec—FIQ
Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick
Prince Edward Island Nurses’ Union
Nova Scotia Nurses’ Union
Registered Nurses’ Union Newfoundland & Labrador
Le communiqué de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers
Le personnel infirmier du Canada souligne l’anniversaire de la pandémie alors que notre système public de soins de santé est encore en crise
Silas : « Après deux ans de pandémie, les travailleurs de la santé n’ont pas besoin de sympathie, ils ont besoin de solutions concrètes et durables aux pénuries désastreuses de travailleurs de la santé. »
9 mars 2022 (OTTAWA, ON) – Le 11 mars marquera deux ans depuis que la l’Organisation mondiale de la santé a déclaré la COVID-19 une pandémie. Pour le personnel infirmier du Canada, cela marque deux années d’éloges dérisoires de la part des gouvernements alors qu’on leur demande continuellement d’en faire davantage.
« Les travailleurs de la santé ont dû porter une trop grande part du fardeau de la pandémie : pires ratios infirmière-patients, heures supplémentaires obligatoires, et devoir composer avec davantage de violence et d’intimidation au travail et un manque de sécurité au travail », souligne Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (CFNU). « Les infirmières et les infirmiers de partout au pays s’unissent pour dire c’est assez. »
Selon un récent sondage de la FCSII, 94 % des infirmières et des infirmiers affichent des symptômes de burn-out, et 50 % mentionnent penser à quitter leur emploi au cours de la prochaine année. Sans mesures urgentes, la crise actuelle ne fera que s’envenimer.
« Qu’elles viennent de collectivités rurales ou éloignées, ou des grandes villes, le message des infirmières et des infirmiers est le même : c’est du jamais vu comme crise », mentionne Silas. « Le personnel infirmier fait des quarts de travail de 16 à 24 heures pendant que des services sont annulés et que des hôpitaux sont forcés de fermer. Cela menace l’avenir du système public de soins de santé qui est si cher à la population canadienne. »
La FCSII a demandé avec instance aux gouvernements d’adopter un plan d’action pancanadien en matière de ressources humaines en santé. Ce plan mettrait l’accent sur des programmes innovateurs de recrutement et de maintien en poste, y compris la création d’un organisme national ayant comme mandat de faciliter la planification de la main-d’œuvre en santé, et soutenu grâce à une augmentation tellement nécessaire et cruciale des investissements fédéraux en santé.
« Dans les collectivités du pays, le personnel infirmier et leurs patients paient le prix. Sans personnel infirmier, un lit est simplement un lit », précise Silas. « Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent collaborer avec nous pour mettre en œuvre des solutions concrètes et durables, accompagnées de mécanismes de reddition de compte et assorties d’un financement suffisant. C’est seulement en travaillant ensemble que nous pourrons sauver notre système public de soins de santé qui nous est si cher, et offrir le soutien adéquat à la main-d’œuvre qui le soutient. »
Un message, un commentaire ?