Après les années d’austérité imposée par les libéraux, c’est le temps que la CAQ réponde aux besoins des familles, des citoyens et des citoyennes. Le ministre doit prendre note du faible niveau des dépenses publiques en santé et en éducation par habitant au Québec, en comparaison avec les autres provinces, mais avec une offre de services plus élaborée. Manifestement, les investissements n’ont pas suivi.
En santé et en services sociaux, le constat est plus qu’alarmant. Les centrales ont pointé du doigt le manque criant de ressources et de personnel pour couvrir les besoins et réclament un rehaussement important des conditions de travail en santé. Durant le temps des fêtes, les files d’attente ont battu des records dans les urgences du Québec malgré les promesses, la main sur le cœur, de Monsieur Legault lors de la dernière campagne électorale.
En éducation, la FTQ demande davantage de réinvestissements gouvernementaux en faveur de la réussite et de la persévérance scolaires. Du côté de l’enseignement supérieur, nous insistons sur l’augmentation du financement général, particulièrement pour offrir de meilleurs services aux étudiantes et étudiants en situation de handicap ou à besoins particuliers, ainsi que pour octroyer de meilleures conditions de travail en formation continue dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
Un réinvestissement majeur est aussi attendu dans les services de garde éducatifs à la petite enfance afin de renforcer le réseau public. Ceci passe notamment par une plus grande reconnaissance des intervenantes en petite enfance, de meilleures conditions de travail et, finalement, l’appui du personnel spécialisé dont elles ont besoin.
La situation économique favorable du Québec permet au gouvernement de donner le sérieux coup de barre nécessaire dans les conditions de travail du personnel du secteur public. L’annonce récente d’un surplus « surprise » de 3,7 milliards de dollars au cours des 7 premiers mois de l’année financière témoigne de la marge de manœuvre dont il dispose. Ce n’est pas avec les offres insultantes déposées par le Conseil du trésor dans le cadre des négociations du secteur public que le gouvernement parviendra à attirer et à retenir la main-d’œuvre nécessaire à nos services publics. Surtout compte tenu du retard de rémunération globale de 6,2 % qu’accusent les salariés du secteur public par rapport au secteur privé.
Nous demandons au gouvernement des augmentations de dépenses de programmes qui prennent en compte à la fois un rattrapage en matière de rémunération, des ajouts de services et de ressources dans les réseaux et la réalisation de ses engagements. Les syndicats clament que les besoins des personnels doivent être pris en compte dans les décisions budgétaires. L’État doit prendre ses responsabilités et s’assurer que les sommes seront disponibles afin d’attirer une relève suffisante dans les ministères et les réseaux, et d’octroyer une juste rémunération et des conditions d’exercice adéquates au personnel qui offre, sur une base quotidienne, les services à la population.
Le gouvernement Legault doit cesser son amateurisme et agir enfin dans l’intérêt collectif. Le premier ministre se dit nationaliste. Qu’il le prouve en réinvestissant dans notre richesse collective.
Solidairement,
Le président, Daniel Boyer
Le secrétaire général, Denis Bolduc
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