À l’instar de groupes de professeurs et de chargés de cours témoins de brutalité policière, appuyés par la Ligue des droits et libertés, Amnistie internationale et plusieurs autres acteurs sociaux, la FNEEQ estime qu’une telle enquête doit être mise en place.
Depuis plusieurs mois, les membres de la FNEEQ, laquelle représente la vaste majorité des enseignantes et des enseignants de cégep et des chargé-es de cours des universités, ont entendu une multitude de témoignages très inquiétants sur la violence des interventions policières et l’arbitraire des arrestations. D’ailleurs, la Couronne a finalement abandonné, la semaine dernière, les accusations portées contre Thibault Martin, un professeur de sociologie de l’Université du Québec en Outaouais, arrêté arbitrairement alors qu’il tentait d’aller chercher un livre à son bureau.
La FNEEQ considère que toute société démocratique devrait examiner sérieusement les cas d’arrestations massives ainsi que les nombreux cas de blessés graves causés par les interventions policières. Nous devons faire la lumière sur les raisons qui ont donné lieu à de telles situations et les forces policières doivent rendre compte de leurs choix d’interventions.
La FNEEQ indique que dans le prolongement de l’abrogation de la loi 12, le Québec doit tenir cette enquête, pour ainsi en tirer les leçons et pour réaffirmer les principes de liberté d’expression et de présomption d’innocence. Cet exercice est devenu nécessaire pour rétablir la crédibilité de la police et la confiance de la population envers les forces de l’ordre.