Le Pakistan a effectivement soutenu, voire entretenu le mouvement en fournissant des armes de la formation et en faisant des incursions dans la province surtout dans les années 1980. Il a pris de la distance ces dernières années.
Al Qaida a aussi activé le conflit en liant la cause politique à la situation religieuse encore plus profondément.
L’Inde se comporte au Cachemire avec une intransigeance qui ne se dément pas. Le climat international anti-terroriste lui donne encore plus d’aisance politique pour agir avec une force souvent démesurée.
Ces dernières semaines des affrontements se sont multipliés avec une répression sans faille. Entre autre, la population entière a été soumise à un couvre feu de 2 jours lors de l’Eid, fête de la fin du Ramadan. On ne compte plus les humiliations, les mises en accusations sans suite, les viols, les assassinats et même de la torture. Il y a eu plusieurs morts au cours des derniers affrontements. Cette fois, ce sont les jeunes qui ont pris la tête des protestations.
À la fin des années 1990, l’ONU a tenté d’organiser un référendum sur l’indépendance ou le rattachement à l’un ou l’autre des pays impliqués, l’Inde ou le Pakistan, sans succès. Le référendum n’a pas pu avoir lieu en grande partie à cause de l’opposition active des deux pays envers ce processus.
L’Inde voit les Cacheméris comme de simples voyous ou comme des manipulés par les Pakistanais. Ils souffrent de discrimination en territoire indien ; difficile par exemple pour un étudiant cacheméri de se loger dans une ville indienne. Le ministre de l’intérieur à qualifié les dernières manifestations de pseudo manifestations !
AU CHILI,
Le 18 septembre le Chili célébrait les 200 ans de son indépendance. Le 11 il avait souligné l’anniversaire de la mort du président élu S. Allende lors de la prise du pouvoir par le général Pinochet et la droite avec l’aide de la CIA comme il a été démontré et même avoué depuis.
Nous le savons, tous les problèmes ne sont pas réglés dans ce pays, loin s’en faut.
Ainsi, les Amérindiens Mapuches mènent une lutte depuis plusieurs années pour avoir leurs droits sur leurs territoires, leur droit de regard et d’intervention sur les décisions qui les concernent quant à l’exploitation de ces territoires. Ils forment 10% de la population chilienne et vivent au centre du pays jusqu’aux frontières argentines où réside une partie de ce peuple. Leur lutte dure depuis la conquête espagnole.
Ils sont victimes de persécution et de discrimination selon l’ONU.
Les derniers affrontements, cette année, a mené à l’arrestation de 34 leaders qui n’ont pas encore été jugés et poursuivent une grève de la faim depuis plus de 70 jours maintenant ; certains sont en danger de mort. Comble d’effronterie, les lois qui leurs sont appliquées pour les accusations sont les lois anti-terroristes du régime Pinochet toujours en vigueur !
Ils ont 4 revendications : 1- la fin de l’application de ces lois contre eux. 2- la fin des poursuites en double parties, devant les tribunaux civils et les cours militaires. 3- La liberté pour les prisonniers politiques Mapuches. 4- Que leurs terres ne soient plus utilisées à des fins militaires.
Le gouvernement est maintenant coincé entre son refus de négocier et la nécessité de le faire même si l’un ou l’autre des prisonniers peut mourir au cours de ces négociations. L’Église s’est inscrite comme intermédiaire.
Lors du transfert de 3 des grévistes de la faim vers l’hôpital, leur porte-parole qui les accompagnait a été arrêté.
MOZAMBIQUE,
En août dernier et début de ce septembre de graves émeutes de la faim ont eu lieu un peu partout dans le pays mais principalement à Maputo, la capitale.
Les émeutes se sont déclarées après des augmentations dans les coûts de l’eau, de l’électricité mais surtout une augmentation de 25% du prix du pain. On a dénombré 10 morts à Maputo seulement dans la journée du 3 septembre et de nombreux blessés par balle. La police, malgré ses déclarations a tiré sur la foule à balles réelles. Parmi les morts on compte une fillette de 6 ans et un garçon de 12 ans. Il y a eu des centaines d’arrestations.
70% de la population de 23 millions de personnes de ce pays vit dans une grande pauvreté. Il se situe au 175ième rang sur 179 des pays que compte l’index du développement humain de l’ONU. Le salaire minimum est à 40$ environ par mois. 44% des enfants souffrent de retard de développement et 20% de ceux de 5 ans et moins n’ont pas un poids normal.
Les dirigeants qui vivent loin de ces conditions a réagi avec férocité et démagogie à la situation. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que le prix du pain ne changerait pas tant que tous ne travailleraient pas plus fort. Le taux de chômage est d’environ 54%.
Ils ont aussi expliqué la situation par les fluctuations sur les marchés à cause de la sécheresse qui affecte les récoltes de céréales en Russie et des inondations au Pakistan. Dans le pays même, la sécheresse affecte la partie sud qui devra recevoir 40,000 tonnes d’aide alimentaire pour à la prochaine récolte de mars 2011, selon la FAO.
Toutefois, après une semaine d’émeutes continue et 13 manifestants abattus par la police, le gouvernement a fait marche arrière et déclaré qu’il allait à nouveau subventionner le pain, rétablir le prix du riz, des tarifs de l’électricité et de l’eau.