Le président du syndicat de Bombardier, Mario Lévesque, a rappelé qu’après 39 rencontres de négociation sans résultat positif et après avoir attendu durant tout ce temps le dépôt d’une offre globale, celle-ci a finalement été déposée le 8 novembre. « Puis, ont suivi cinq jours de négociations intensives en présence du conciliateur avant qu’une offre finale globale tombe au cours de la nuit du 15 au 16 novembre. Nous étions alors tout près d’un règlement. Mais celle-ci nous a profondément déçus. »
Le nœud du conflit
Après avoir invité l’employeur à reprendre les discussions, il a rappelé le nœud du conflit :
« Ce qu’on veut, c’est arrêter l’hémorragie de la sous-traitance. On ne veut pas la charité mais bien notre dû. On veut que la lettre d’entente signée de bonne foi par les deux parties soit respectée. Cette lettre, rédigée à la suite du départ du contrat de Chicago, disait noir sur blanc que si Bombardier obtenait le contrat de la Société de transport de Montréal, les pièces primaires, les sous-ensembles mineurs et majeurs, l’assemblage des caisses et l’outillage seraient fabriqués à La Pocatière.
« On veut aussi que le démantèlement des machines à La Pocatière cesse. On veut que celles qui sont en place y restent et qu’elles soient maintenues en bon état de fonctionnement. C’est ça que les travailleurs de La Pocatière et les gens du Bas-Saint-Laurent veulent. L’ex-premier ministre Charest et l’ex-ministre Normandeau nous avaient promis plus de 700 emplois pour la construction des wagons du métro de Montréal, mais seulement 200 travailleurs seront nécessaires. C’est inacceptable ! »
Quant à la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, elle a mentionné que si le nom de Bombardier s’était construit grâce à la fiabilité de ses produits, cette fiabilité doit aussi se traduire lors de sa signature. « La lettre d’entente qui garantissait les emplois à La Pocatière doit être respectée et Bombardier doit revenir à la table de négociations. »
Appuis indéfectibles
Le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Michel Tétreault, la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Marie-France Ross, ainsi que la vice-présidente du Conseil central de la Montérégie à Saint-Jean-sur-Richelieu, Fernande Lévesque ont aussi témoigné de leur appui indéfectible aux travailleurs en grève.
Sans contrat de travail depuis le 30 septembre 2011, les 330 travailleuses et travailleurs de l’usine pocatoise sont en grève depuis le 1er novembre dernier. Mercredi soir, ils se prononceront sur « l’offre finale » de l’employeur, par scrutin secret, au cours d’une assemblée générale.