« Il avait l’occasion d’agir avec courage puisque ni le PLQ ni la CAQ ne veulent aller en élection. C’est un budget d’austérité à la sauce québécoise. Le gouvernement a refusé d’aller chercher les revenus nécessaires afin de réaliser les ambitions du Québec. Il vient encore une fois s’en prendre aux moins fortunés et à la classe moyenne. À preuve son silence sur le calcul des pensions alimentaires pour enfants à l’aide sociale et sur la hausse générale des prestations », a dénoncé Françoise David, députée de Gouin.
Lors de la dernière campagne électorale, le Parti québécois avait pour slogan À nous de choisir. « Après un début de mandat qui laissait présager des choix de société plus près des valeurs de Québec solidaire, force est de constater que le ministre Marceau a accouché d’un budget qui s’inscrit dans la continuité des budgets libéraux avec quelques idées empruntées aux caquistes. C’est le budget des espoirs déçus », a déploré Amir Khadir.
Québec solidaire estime que l’obsession du déficit zéro à tout prix et tout de suite laisse présager des choix douloureux pour les services publics. Il déplore que le gouvernement n’aille pas chercher de redevances minières supplémentaires et n’abolisse pas les privilèges fiscaux comme les crédits d’impôts pour gains de capital et pour gains en dividendes.
Québec solidaire s’inquiète des compressions qui toucheront les programmes. Certains ministères auront beaucoup de difficultés à faire face aux défis économiques et écologiques, notamment en agriculture et en foresterie. Le budget Marceau est également très timide quand vient le temps de mobiliser les grands instruments économiques, comme la Caisse de dépôt et de placement, estiment les Solidaires.
Pour Amir Khadir, « il est positif que le gouvernement abolisse la règle des 15 ans sur les médicaments brevetés. Il réduit ainsi certains privilèges accordés à une industrie lourdement subventionnée mais devrait aller plus loin en souscrivant au projet de mettre sur pied Pharma-Québec. »