Le SFPQ s’inquiète de l’application des coupures annoncées, mais dont le détail sera connu uniquement le 6 décembre prochain lors du dévoilement des crédits budgétaires. Comment se déploieront les coupures, surtout que l’expérience des années passées, avec le précédent gouvernement, nous a rudement appris que le diable se cache dans les détails ? « Il est utopique pour le gouvernement d’agir en gouvernement responsable sans souffler un seul mot sur le gaspillage que génère le recours à la sous-traitance, et ce, année après année, dans tous les ministères et organismes, sachant que plusieurs activités confiées en sous-traitance coûtent de 25 % à 50 % plus cher. De plus, 80 % des contrats sont octroyés en sous-traitance en raison de ressources humaines insuffisantes, alors pourquoi ne pas y remédier maintenant ? », questionne monsieur Daigle.
Selon le budget déposé, les coupures supplémentaires demandées aux ministères et organismes s’élèvent à 272 millions de dollars pour l’ensemble de la fonction publique. Pourtant, le rapatriement à l’interne des contrats de services professionnels dans le seul ministère des Transports permettrait à l’État d’économiser 276 millions de dollars, selon le SFPQ. « La taille de l’État, calculée uniquement en nombre de fonctionnaires était un fétichisme du parti libéral. Avec le budget d’aujourd’hui, on ignore où loge le nouveau gouvernement. Nous craignons le pire et invitons rapidement le président du Conseil du trésor à rectifier le tir », mentionne le vice-président.
Une saine gestion des taxes et impôts des citoyens implique une efficience absolue dans la prestation des services publics. Le SFPQ estime que le Conseil du trésor devrait permettre aux ministères et organismes d’embaucher du personnel plutôt que d’utiliser leur budget annuel de fonctionnement pour signer des contrats de sous-traitance tous azimuts. Ainsi, on arrêterait l’hypocrisie actuelle des ministères et organismes faisant appel à des sous-traitants afin de contourner les politiques de gestion du Conseil du trésor.
Le SFPQ rappelle que la Commission de la fonction publique vient d’ailleurs de publier un rapport qui dénonce les diverses pratiques « inventives » des gestionnaires qui avaient reçu, depuis 8 ans, la commande impossible de couper les budgets, couper le personnel, et ce, sans qu’aucun service à la population ne soit touché. « Le personnel de la fonction publique et parapublique est un incontournable pour faire respecter les lois, administrer les programmes et mettre en place des projets pour améliorer la qualité de vie des citoyennes et des citoyens. En coupant indéfiniment dans l’appareil gouvernemental, nos politiciens permettent aux entreprises privées de récupérer les services à offrir, mais avec une logique de rentabilité », conclut le porte-parole syndical.