« L’accord final de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l’urgence de la crise, mais c’est mieux que de ne pas avoir d’entente du tout. Maintenant, Québec doit se montrer prêt à entamer une transition ambitieuse et à devenir un leader mondial. La ministre Chassé doit poser un premier geste concret : fermer la porte au projet de Gazoduc polluant qui traverserait l’Abitibi-Témiscamingue jusqu’au Saguenay. Avec ce que j’ai appris ici, notamment lors de la conférence d’un éminent scientifique spécialisé dans l’impact des gaz sur le réchauffement climatique, le professeur Robert Howarth, je peux vous affirmer que le gaz naturel fossile n’est pas une énergie de transition », a indiqué Ruba Ghazal au sortir de la COP24.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pose aussi un diagnostic sans appel : pour limiter le réchauffement à 1.5 - 2 degrés, il faut sortir de toutes les énergies fossiles, incluant le gaz naturel.
« Le Québec est l’une des nations les plus avantagées au monde pour faire la transition à cause de l’hydro-électricité. Nous avons le potentiel d’être un grand leader mondial, une vitrine internationale pour les meilleures pratiques, un modèle pour une transition juste. À la place, nous nous contentons d’être l’une des provinces les moins pire d’un grand état pétrolier », déplore Mme Ghazal.
Ruba Ghazal commence même à douter que la ministre de l’Environnement ait vraiment reçu le mandat du premier ministre de réaliser un plan de transition énergétique.
« Mme Chassé est passée en coup de vent à la COP24. Elle est restée seulement 4 jours...le temps de participer à quelques mondanités protocolaires. Une belle occasion manquée de donner une impulsion à son gouvernement en matière de lutte au changement climatique. Ce ne serait pas la première ministre de l’Environnement à manquer de marge de manœuvre ...c’est un problème chronique », a-t-elle conclu.
Les émissions de CO2 engendrées par le voyage de Mme Ghazal et son attachée politique en Pologne seront entièrement compensées grâce à la coopérative Arbre-Évolution.
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