« Les 8 dirigeants d’ADM se sont partagé 1 million de dollars en boni l’an dernier, et là ils veulent mettre à la porte 93 employés pour sauver à peu près le même montant. Ces gens-là ont choisi de s’enrichir sur le dos des travailleurs. Ils ont choisi d’appauvrir la collectivité, de s’attaquer à 93 familles en pleine période de Noël, plutôt que de s’attaquer à leurs bonus. C’est une décision inhumaine que je ne m’explique pas », a affirmé le vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec, Yvon Barrière.
Rappelons que les 93 syndiqués de l’Unité des cols blancs d’Aéroports de Montréal, le syndicat local affilié à l’Alliance de la Fonction publique du Canada, ont jusqu’au 28 décembre pour accepter de réduire leurs conditions de 27 à 33 %, sans quoi ils seront mis à pied juste après la période des fêtes.
« Il est hors de question qu’on coupe nos salaires, a affirmé la présidente de la section locale, Josée Dubois. Comment voulez-vous qu’on fasse nos paiements d’hypothèque si notre paye est coupée ? On ne gagne pas des fortunes ! »
Aéroports de Montréal se cache derrière une disposition sur la sous-traitance dans la convention collective de ses employés pour les forcer à accepter l’inacceptable. Le syndicat a déposé des griefs, car il estime que le processus n’a pas été suivi par l’employeur. En effet, l’article 44 prévoit que l’employeur doit privilégier l’utilisation des ressources internes et de consulter les employés pour trouver des idées d’amélioration avant d’amorcer toute démarche de sous-traitance. Au lieu de cela, ADM a procédé en catimini à des appels d’offres au mois d’août pour remplacer les syndiqués. Le 22 novembre, le conseil d’administration a approuvé ce recours à la sous-traitance et le 28 novembre, les employés ont été placés devant le fait accompli.
Yvon Barrière a réclamé que la direction d’ADM et son conseil d’administration reviennent sur leur décision. « Parfois on prend des décisions qui semblent avoir du sens sur le plan économique, mais quand on se rend compte de l’impact pour les gens, sur notre milieu de vie, on a le droit de changer d’idée. Les dirigeants d’ADM doivent faire ce qui s’impose et revenir sur leur décision insensée. »
Si ADM persiste à vouloir imposer la sous-traitance, l’AFPC usera de tous les recours à sa disposition pour faire casser cette décision et forcer ADM à dédommager les employés visés et à les rembaucher.
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