Tout a commencé le 17 juillet, quand la décharge de Naamé, accueillant les ordures de Beyrouth et du Mont-Liban depuis 1997, a été fermée, et le contrat avec l’entreprise de ramassage des déchets Sukleen avec l’État terminé. Suite à l’encombrement massif des rues par les ordures, des activistes de la société civile se sont mobilisés pour manifester, menant à un grand rassemblement, entre 4 000 et 10 000 personnes, samedi 22 août devant le Parlement. Les forces de sécurité ont réagi violemment, menant à une mobilisation très soutenue demandant la démission du gouvernement.
Après les violences de samedi exercées par la police contre les manifestants, menant à une quinzaine de blessés, la foule était nombreuse et à nouveau mobilisée dimanche devant le Parlement libanais. Un rassemblement qui a mal tourné en soirée, lorsque des jeunes ont affronté les forces de sécurité, mis le feu à des ordures et saccagé une partie du centre-ville. Après plus de 70 blessés, dont un touché au front par une balle en caoutchouc, les manifestations ont continué lundi et mardi, menant cette dernière soirée à de nouveaux feux, aux barricades, et à de nouvelles violences, parmi les 400 personnes présentes.
Ces violences sont fortement critiquées par de nombreuses personnes impliquées dans le mouvement, sur les réseaux sociaux et dans les médias, par exemple dans le quotidien francophone L’Orient le Jour dont la une du 24 août parlait de « chiens » lancés dans la manifestation. Dans la nuit du 25 au 26 août, certaines personnes mettent en avant la division entre « pacifistes » et « non-pacifistes » lors des rassemblements, sur Twitter notamment.