Édition du 1er avril 2025

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Syndicalisme

Congrès de la FTQ

Attaques de la droite – La riposte s’organise !

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27 novembre 2013

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Comme syndicalistes, nous sommes un peu comme des ours polaires. Nous connaissons bien notre poisson et nous sommes devenus experts pour négocier de bonnes conditions de travail et défendre nos membres. Mais nous ne devons pas laisser la banquise fondre sous nos pieds. Voilà comment Atïm León, du service de la recherche de la FTQ, a illustré les défis qui nous guettent devant les attaques de la droite, mettant ainsi la table pour le travail en commissions.

Double procédure d’accréditation

Par le projet de loi privé C-525, les conservateurs veulent imposer un vote obligatoire, où les personnes qui s’abstiennent seront considérées comme des opposants à la syndicalisation. Cette procédure s’ajouterait à l’actuelle signature de cartes, qui permet pour l’heure de reconnaître un syndicat dès que 50 % + 1 des travailleurs y adhèrent. Déjà en vigueur dans six provinces et à travers les États-Unis, cette procédure fait chuter les taux de syndicalisation.

Le vote obligatoire laisse place au harcèlement de l’employeur et fait les choux gras des casseurs de syndicats.

Menace à la formule Rand

La droite s’attaque au principe fondamental de notre système de représentation syndicale : la formule Rand. Quiconque bénéficie d’une convention collective doit payer ses cotisations, contribuant ainsi aux frais de la négociation. Le syndicat a, quant à lui, l’obligation de représenter tous les travailleurs et les travailleuses. Près de la moitié des états américains ont adopté des lois sur le droit de travailler sans être syndiqué, qui permettent aux travailleurs et aux travailleuses de ne plus payer leurs cotisations tout en obligeant les syndicats à les représenter. Le Parti conservateur fédéral préconise de telles politiques, ainsi que les conservateurs ontariens.

Déclaration publique des activités politiques

Le projet de loi C-377 s’inspire lui aussi des politiques américaines antisyndicales qui obligent les organisations syndicales à déclarer les ressources allouées à d’autres fins que les relations de travail, imposant de lourdes tâches administratives non seulement aux syndicats nationaux, mais aussi aux différentes sections locales. Les conservateurs cherchent à limiter l’action sociale et l’action politique des syndicats.

Parlons franchement : LA DROITE NE VEUT PAS PLUS DE TRANSPARENCE OU DE DÉMOCRATIE, ELLE VEUT MOINS DE SYNDICATS

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