« Ce n’est pas normal que dans Mercier-Est ou dans Pointe-aux-Trembles, on sente des odeurs de souffre parfois à longueur de journée, mais qu’on ne soit pas capable de connaître les contaminants dans l’air en temps réel », souligne Mme Ghazal, porteuse du dossier de l’environnement dans le caucus solidaire.
Pour plusieurs citoyens de l’est de Montréal, c’est la confiance qu’ils portent au gouvernement qui est ébranlée. « Pour les gens d’ici, c’est frustrant de comprendre que le gouvernement sait très bien si les compagnies respectent ou non les règlements de pollution, mais qu’il refuse d’être transparent et de rendre l’information accessible » a ajouté Mme Ghazal.
En 2018, le niveau d’arsenic dans l’air de l’est de Montréal était 200% fois plus élevé que ce que la norme réglementaire permet. À l’époque, le principal émetteur, l’usine de cuivre CCR, avait consenti à mettre en place des mesures de filtrage et de mesure des émissions, mais refuse de rendre publiques les données amassées depuis. Parmi les voix qui ont décrié l’opacité de la compagnie, André Bélisle, président de l’Association de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Vincent Marchione, président du Comité de vigilance environnementale de l’est de Montréal (CVEEM). Plus d’une centaine de citoyens et de citoyennes se sont déplacés pour l’occasion.
« Notre air n’appartient pas aux entreprises, les données prélevées ne devraient pas plus l’être. Nous avons le droit de savoir ce que nous, nos enfants et nos aînés respirons au quotidien », a conclu Mme Ghazal qui déposera une pétition sur le sujet à l’Assemblée nationale en février prochain.
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