Ghislain Picard, chef de l’APNQL, tient d’abord à rappeler que les nations elles-mêmes sont les seules gardiennes de leurs cultures, de leurs langues et de leurs traditions. L’APNQL, à partir de ce principe, respecte et soutient la responsabilité des Premières Nations de décider des meilleurs véhicules pour faire valoir leurs spécificités.
« Le débat actuel autour de l’annulation du spectacle Kanata prend une tournure regrettable qui risque de ne faire que des perdants. Pourtant, ce débat réunit des intervenants qui souhaitent rendre hommage aux cultures des Premières Nations. Que se passe-t-il ? Il faut rapidement réunir toutes ces forces et repartir le débat sur des bases positives et surtout, dans le calme », déclare Ghislain Picard.
« Les thèmes abordés par Kanata sont autant de blessures encore très vives chez beaucoup de membres des Premières Nations. Ce n’est pas uniquement de notre passé dont il est question, mais aussi de notre présent qui demeure très souffrant pour beaucoup. La sensibilité est à fleur de peau. Tous, et en particulier les femmes et hommes de théâtre impliqués, doivent le réaliser et surtout en tenir compte face aux réactions soulevées », ajoute Ghislain Picard.
L’APNQL lance un appel à la réflexion constructive sur des enjeux que notre société a toujours autant de difficulté à affronter. Le débat actuel doit avoir une conclusion positive.
« Je demande aussi aux politiciens québécois qui veulent s’exprimer sur le sujet, de réfléchir d’abord sur les réalisations de leurs formations politiques respectives en matière de respect envers les Premières Nations et de rapprochement avec nous. Je n’en connais aucun qui ait de leçons à donner », conclut Ghislain Picard.
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