C’est par une note à l’ambassadeur de Tunisie que le Ministère des affaires étrangères et du Commerce international a déclaré qu’il s’opposait à la tenue de l’opération électorale au Canada. La même note précisait que le Canada pourrait reconsidérer lors des élections présidentielles ou d’un référendum.
Le 8 septembre dernier, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international publiait une note sur la politique du Canada en ce qui a trait aux activités liées à des élections à l’étranger qui se déroulent aussi en sol canadien.
La note indique que la politique canadienne est de refuser en principe toute demande d’États tiers d’ajouter le Canada à leurs circonscriptions électorales extraterritoriales respectives. En réalité cependant, le Canada permet à plusieurs autres États de procéder à des élections de représentants au Canada.
Alternatives et l’Association des droits de la personne au Maghreb ont ainsi organisé et tenu une conférence de presse le 21 septembre sur la colline parlementaire à Ottawa pour joindre leurs voix à celles de tous les tunisiens et tunisiens qui s’interrogent sur le sens d’une telle décision, laquelle va à l’encontre des principes démocratiques des droits civils et politiques des tunisiens.
Nous demandons des explications au gouvernement canadien et réclamons un traitement égal qui permettra aux 15600 ressortissants tunisiens au Canada d’exprimer leur droit de vote aux premières élections libres de l’histoire de la Tunisie.