Considérant que les changements climatiques imposent une transition énergétique des énergies fossile et vers les énergies renouvelables ainsi qu’une diminution radicale de la consommation d’énergie ;
Considérant l’importance historique d’Hydro-Québec dans le développement du Québec grâce à ses moyens de production électrique et son savoir faire technique ;
Considérant que la part du privé dans le mix énergétique du Québec ne cesse d’augmenter depuis 1990 via des petits barrages hydro-électrique et des parcs éoliens ;
Considérant la stratégie affairiste de la CAQ qui souhaite transformer notre bien commun hydro-électrique en appât pour les grandes entreprises énergivores ;
Considérant la faiblesse de la consultation en ligne de la CAQ et l’évitement total d’un débat de société sur l’avenir énergétique du Québec ;
Considérant que la réflexion sur l’avenir énergétique du Québec doit impliquer démocratiquement et de façon aussi large que possible l’ensemble population québécoise ;
Considérant que les récentes propositions pour augmenter la production électrique via de nouveaux projets de grands barrages et de centrale nucléaire vont à l’encontre du principe de sobriété énergétique ;
Afin de contribuer à réaliser la transition solidaire et écologique qui répondra aux impératifs de la lutte aux changements climatiques, le RMÉ propose de :
– Consolider et élargir la sécurité, la souveraineté et l’autonomie de l’approvisionnement énergétique de la population ;
– Nationaliser les énergies propres et renouvelables pour les garder dans le domaine des biens publics et communs québécois ;
– Renforcer le mandat d’Hydro-Québec et d’autres sociétés d’état concernées, comme propriétaires de ce bien et des moyens stratégiques de sa production, de sa distribution et de sa redistribution ;
– Conserver et développer, dans le domaine public, les connaissances scientifiques et le savoir-faire accumulé par Hydro-Québec et les autres sociétés qui ont contribué au développement de notre expertise ;
– Instaurer une planification démocratique et écologique répondant de façon résiliente aux besoins énergétiques de la population ;
– Impliquer les travailleuses et travailleurs dans l’élaboration et l’exécution de ce Plan en leur donnant un rôle central et décisionel ;
– Implanter, diffuser et soutenir une implication démocratique, citoyenne, directe et efficiente dans le développement de ce bien commun et dans la répartition juste et équitable des retombées économiques, surtout financières ;
– Mettre à profit le savoir faire technique développé par l’IRÉQ pour gérer de façon automatisé des ressources énergétiques décentralisées via des micros réseaux intelligents et s’assurer que ce savoir faire reste dans le domaine public ;
– Favoriser la décentralisation et donner un rôle central aux municipalités dans la réalisation et l’autogestion de ce Plan en leur confiant le mandat d’implanter et de gérer ces micro-réseaux intelligents.
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