« Les entreprises culturelles ont un fonctionnement très particulier qui ne semble pas avoir été pris en compte par le gouvernement fédéral dans son plan de subvention salariale pour les entreprises. Pourtant, les conséquences économiques du confinement sont tout aussi dévastatrices pour nos petites et grandes institutions culturelles, dont l’OSM, les Violons du Roy, les Grands Ballets canadiens, mais aussi une pléthore de petits organismes culturels. On ne peut pas laisser ces piliers de notre culture nationale se noyer dans la crise », s’inquiète Mme Dorion.
Pour être admissibles au programme fédéral de subvention salariale, les entreprises doivent faire la preuve d’une perte de revenus d’au moins 30% par rapport au mois de mars de l’année 2019. Or, plusieurs entreprises culturelles ont des revenus variables d’un mois à l’autre, elles risquent donc de faire les frais de ces critères mal adaptés.
« Bien des entreprises culturelles dépendent de financements privés basés sur des enveloppes ponctuelles ou des revenus de gros événements de financement. Alors que certains mois, elles ne génèrent aucun revenu et enchaînent les dépenses, d’autres mois, elles arrivent à générer le revenu qui servira pour trois mois d’activités. Comparer les entrées d’argent d’une entreprise régulière avec celles des entreprises culturelles, c’est comparer des pommes et des oranges », fait valoir la députée solidaire.
« La ministre Roy nous a assurés qu’elle ne laisserait tomber personne. On attend avec impatience un plan concret du gouvernement du Québec pour aider les entreprises culturelles qui tombent entre les craques de l’aide fédérale. Si on veut éviter des sauvetages qui pourraient s’avérer beaucoup plus coûteux, c’est maintenant qu’il faut poser des gestes pour maintenir nos entreprises culturelles à flot », conclut Catherine Dorion.
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