Ce genre de manifestation cause évidemment des retards et des dépenses supplémentaires aux compagnies ciblées ainsi que de sérieux inconvénients à leurs employés. Mais il faut chercher ailleurs les principes de son efficacité, car à elle seule, cette mesure a peu de chance de provoquer la suspension temporaire ou permanente du projet d’extraction du gaz de shale par fracturation dans la province du Nouveau-Brunswick.
Cependant, à cette étape-ci du projet d’exploration, les citoyens doivent prendre les moyens qui s’offrent à eux pour faire connaître leur mécontentement au gouvernement de la province, qui ne semble pas vouloir réévaluer ses intentions dans le dossier, et le blocage, malgré son caractère radical, quoique pacifique, peut être vu comme une démarche incontournable. Chose certaine, cette entrave aux opérations d’exploration et de forage a l’insigne mérite d’attirer l’attention des médias et d’alerter ainsi l’opinion publique.
Or, c’est précisément sous la forte insistance d’une majorité de la population que les députés élus se verront contraints à intervenir auprès du premier ministre pour que soit déclaré un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de shale dans la province.
Encore faut-il que tous les citoyens se mobilisent et se manifestent. Les nombreux organismes provinciaux et communautaires peuvent jouer un rôle important en ralliant leurs membres à la cause. Chacun doit faire connaître publiquement son opposition à ce projet énergétique qui, pour le moment, fait craindre des conséquences aux couleurs apocalyptiques.
L’auteur est de Saint-Louis-de-Kent au Nouveau-Brunswick
Ce texte d’opinion est tiré de l’hebdo Cap Acadie