Une transparence à géométrie variable
L’adoption de C-377 vise, selon les conservateurs, à accroitre la transparence et la responsabilisation des syndicats. « À les entendre, personne ne peut être contre la vertu et c’est dans l’intérêt du public qu’un tel projet de loi se devait d’être adopté. Venant d’un gouvernement dont les ministères refusent constamment de se conformer aux demandes d’accès à l’information, c’est particulièrement odieux. Les organisations syndicales ne sont pas des institutions publiques. Elles ne sont redevables qu’à leurs membres et font déjà preuve d’une transparence exemplaire. Pourquoi ne pas avoir adressé les mêmes obligations à l’égard du patronat ? Poser la question, c’est un peu y répondre. Pour les conservateurs, la transparence est un concept à géométrie variable », de poursuivre madame Laurent.
La lutte se poursuivra
Tout en rappelant que le Code du travail est de compétence provinciale, la Fédération prendra le temps de réfléchir à la suite des choses. « Chose certaine, nous allons nous battre contre cette nouvelle charge destinée au mouvement syndical. La tentative de discréditer à nouveau ceux et celles qui se battent quotidiennement pour le droit des travailleurs et des travailleuses à aspirer à de meilleures conditions de travail et de vie nous poussera à redoubler d’efforts. Toutes les avenues seront sur la table, y compris une contestation devant les tribunaux », de conclure la présidente.