« Le ministre Hébert a réagi favorablement à l’avis du
Conseil, mais
laisse traîner le dossier. L’exemple des GMF qui ne respectent pas les
heures d’ouverture et qui bénéficient de la clémence du ministre est
là
pour le démontrer. Cette inaction nuit à l’égalité entre les
hommes et
les femmes que ce gouvernement prétend vouloir défendre à tout
prix »,
explique Françoise David.
Selon l’avis du Conseil du statut de la femme, 73 % des femmes ont de la
difficulté à obtenir des services médicaux le soir et la fin de
semaine. Or, 62 % des heures travaillées par les médecins de famille
québécoises le sont pour des services médicaux de première
ligne. Selon
la députée de Gouin, la présidente du Conseil a tout à fait raison
quand elle affirme que « les difficultés d’accès aux soins
médicaux de
première ligne pèsent plus lourdement sur les Québécoises, en
matière
de temps d’attente, de responsabilités alourdies, d’épuisement et
d’isolement ».
Le Conseil a de plus évalué que le manque d’accessibilité à la
première
ligne pénalise entre autres les personnes proches aidantes qui sont en
majorité des femmes et, dans 75 % des cas, les « principales
aidantes »
aux personnes en perte d’autonomie. La fonction reproductive des
femmes, leur rôle social et le fait qu’elles ont une espérance de vie
supérieure à celle des hommes les amènent à utiliser davantage le
réseau de la santé et des services sociaux au cours de leur vie.
« Quand l’accès aux services médicaux de première ligne
connait des
ratés, ce sont les femmes qui en subissent davantage les contrecoups.
Si le ministre Hébert et son gouvernement veulent faire de l’égalité
des chances un fait réel, qu’ils mettent en application les
recommandations du Conseil du statut de la femme. Ça sera là un geste
plus concret et utile que l’interdiction du voile dans la fonction
publique », conclut Françoise David.
SOURCE :
Aile parlementaire de Québec solidaire