En 2015, on rit des déclarations rétrogrades de ces hommes politiques et d’Église, en mesurant le chemin parcouru depuis. Cependant, il en reste beaucoup encore. Et les décideurs sont toujours majoritairement des hommes qui prennent pour acquis que l’égalite est atteinte et qui posent peu de gestes concrets favorisant une réelle égalité. Les suffragettes ne seraient pas fières », déclare la députée.
Encore aujourd’hui, l’égalité est loin d’être une réalité. Le salaire des femmes est toujours moindre que celui des hommes, elles demeurent les principales responsables des tâches domestiques, elles sont davantage victimes de violence, etc. « Peut-être encore plus que l’obtention du droit de vote, les services publics québécois ont été des éléments significatifs dans la réduction de certaines inégalités entre les sexes. Pourtant, depuis plusieurs années, peu importe le parti au pouvoir, on assiste à une offensive systématique contre ces instruments majeurs pour l’égalité. Et cela sous prétexte que le Québec vit au dessus de ses moyens et que nos services publics coûtent trop cher ! Pendant qu’on sacrifie l’autonomie des femmes sur l’autel du déficit zéro, le gouvernement ne se gêne pas d’annoncer des milliards pour le Plan nord », remarque Mme Massé.
En ces temps où les acquis obtenus de hautes luttes se fragilisent, pensons par exemple à la fin du tarif universel dans les garderies, la députée est d’avis que la commémoration de l’acquisition du droit de vote et d’éligibilité des Québécoises peut être une occasion pour le gouvernement libéral de ne pas se cantonner dans de simples paroles. « Les femmes ont droit à plus que des mots. Les choix gouvernementaux actuels ne réduisent pas les écarts entre les femmes et les hommes, ils les accentuent. Une analyse différenciée selon les sexes très sommaire nous le démontrerait en 5 minutes. M. Couillard, Mme Vallée, changer de trajectoire est encore possible », termine la députée.