À midi aujourd’hui, un point de presse a été tenu à l’Assemblée nationale devant une foule de personnes assistées sociales qui avait marché depuis les bureaux du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, semant sur leur passage des monticules de sable dans lesquels leur mascotte d’autruche aura pu s’enfoncer la tête.
Stéphane Handfield, porte-parole du FCPASQ, y a affirmé : « Il est temps que notre gouvernement cesse de se mettre la tête dans le sable pour se cacher de ses responsabilités à l’égard des personnes assistées sociales. Il est honteux qu’en 2021, avec la richesse qu’on a au Québec, qu’on abandonne encore à la misère les personnes qui sont exclues du marché de l’emploi sur la base de leurs capacités, de leur CV, ou de leurs problèmes de santé. La mise en place d’un Revenu social universel garanti permettrait de couvrir les besoins essentiels de l’ensemble de la population du Québec et de reconnaitre et d’enfin mettre fin aux mesures contrôlantes et discriminatoires du système actuel d’aide social. »
Monique Toutant, porte-parole de la Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec et militante à l’Association pour la défense des droits sociaux du Québec métropolitain (ADDS-QM), a ajouté : « lors de la Révolution tranquille, on s’était promis au Québec que personne ne manquerait plus de rien. Que les soins, les médicaments et l’éducation seraient gratuits pour que personne n’ait à s’en priver, et que l’assistance sociale garantisse la couverture des besoins essentiels de tout le monde, sans conditions. Malheureusement, depuis 50 ans, tous les gouvernements se sont attaqués à ces avancées-là. Notre projet de Revenu social universel garanti vise à mettre en place un filet social digne du Québec du 21e siècle et à reconnaître la contribution sociale de l’ensemble des Québécois et Québécoises, peu importe que cette contribution soit rémunérée ou non. »
Cette année, nous avons pu constater les limites du filet social québécois : alors que le fédéral a investi massivement pour soutenir les travailleurs et travailleuses en perte temporaire d’emploi avec la PCU, la PCRE et la PCMRE, le Québec a principalement réservé ses fonds d’urgence aux entreprises et a fait la sourde oreille aux demandes répétées des personnes assistées sociales pour une aide d’urgence.
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