Les mille visages de la violence faite aux femmes
Le visage de la violence prend plusieurs formes. Selon des statistiques, au Québec, c’est la violence conjugale qui vient au premier rang. S’ajoutent ensuite toutes les formes de violence physique et psychologique, incluant la discrimination et l’exclusion, souvent liées aux valeurs, culturelles, historiques, religieuses et sociales véhiculées par la famille, la société et les médias.
« On constate également que l’ensemble des femmes subit les impacts des rapports sociaux, économiques et politiques inégaux. À titre d’exemple, les conséquences directes des politiques d’austérité du gouvernement Couillard auront un effet dévastateur, principalement sur les femmes. Inutile d’énumérer la liste des saccages de l’État qui tireront vers le bas la condition des femmes. Nous devons donc travailler à établir de réels rapports égalitaires, et ce, dès la petite enfance. C’est la seule façon d’espérer atteindre un jour une égalité de droits qui permettra à toutes les femmes d’obtenir une sécurité financière et de vivre une réelle autonomie dans un milieu sécuritaire exempt de toute violence », soutient Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Se souvenir pour avancer
Le 6 décembre, la CSQ participera à la cérémonie de commémoration. De plus, sa Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) se souviendra des victimes alors que tous les marcheurs et coureurs participant au marathon « Prof ma fierté », qui se tient à Québec, porteront un ruban blanc.
Pour la responsable du Comité de la condition des femmes de la Centrale, Diane Courchesne, « il est impératif de se souvenir des victimes de Polytechnique pour se donner la force de lutter contre la violence faite aux femmes, de combattre les diverses sources des inégalités entre les femmes et les hommes et de poursuivre le combat pour un meilleur contrôle des armes ».