Récemment, le syndicat a appris que le 4 août dernier, un chariot élévateur a transpercé un container en essayant de le surélever pour le charger sur un navire. L’évènement s’est produit vers 8h 45, à la section du Foulon du Port de Québec. Des membres du syndicat présents sur la ligne de piquetage à la section du Foulon ont été témoins de l’évènement, qui se déroulait non loin de là.
« C’est le travail de nos membres de manipuler les conteneurs. Il faut comprendre que dépendant du contenu de la caisse qui fut transpercée, la situation aurait pu être explosive. Les risques ne sont pas que pour ces travailleurs et l’employeur, la population voisine du Port aussi, a droit qu’on garantisse sa sécurité », d’expliquer Nina Laflamme, conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
La semaine dernière, le 27 juillet, l’embout à pelle-benne de la grue de la tour 7 a frappé le fond d’une cale de navire, avec pour conséquence que l’ensemble du câblage et des raccordements s’est détaché de la grue. « Pour nos membres, qualifiés pour réaliser ce travail, ce type d’accident est inconcevable. C’est extrêmement dangereux, on est tous chanceux que personne n’ait été blessé. Les travailleurs de remplacement ont-ils conscience des risques qu’ils courent et qu’ils font courir aux autres ? Savent-ils qu’ils peuvent appeler un inspecteur de la CNESST ? », d’ajouter la conseillère syndicale.
Parmi les nombreux autres incidents et accidents de travail, on note des matériaux qui ont été échappés à plusieurs pieds du sol par suite d’une mauvaise utilisation de la machinerie de levage et qui se sont fracassés par terre. Il y a de cela quelques semaines, il y a eu déraillement d’un wagon de train à la suite d’une erreur d’aiguillage réalisée par des cadres, à la section Beauport. Nous avons aussi été informés qu’une grue de navire a posé un imposant conteneur à rebuts sur une machinerie qui avait été stationnée fautivement dans la zone de travail de ladite grue, sur le quai. « Travailler sur une grue, au Port notamment, c’est travailler avec plein d’angles morts dans la vision de l’opérateur. Pour cette raison, les débardeurs ont des routines et méthodes de travail, de signalisation, des codes de communication, pour assurer la sécurité de tous. Pas les travailleurs de remplacement », de conclure Nina Laflamme.
Après 11 mois du lock-out décrété envers quelque 80 débardeurs par la Société des arrimeurs de Québec le 15 septembre 2022, le syndicat réclame que l’employeur presse le pas en se présentant plus fréquemment à la table de négociations. Il déplore que moins de huit heures de négociation ont eu lieu dans les deux derniers mois et il étudie des recours à cet effet.
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