La situation en matière de respect des droits humains est à son plus bas niveau, c’est-à-dire sans précédent. Malgré l’existence de toutes les règles de Droits, des Conventions, des traités, des accords et les lois nationales, les droits de l’homme sont violés systématiquement de manière flagrante et ceci sous les yeux passifs des autorités de l’état. Il est un fait que dans un pays où les droits de l’homme ne sont pas respectés, on ne peut pas parler de régime démocratique.
A un tel point, la famine ronge les familles, un chômage sans précédent, des assassinats récurrents, l’impunité, des massacres à répétition, des viols Collectifs, promiscuité, l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance a tous les niveaux et une insécurité généralisée qui emporte des vies et des biens de manière quotidienne.
⚫ 01 août au 04 septembre 2024, indique la présence de 702 973 personnes
déplacées internes en Haïti.
⚫ Entre le 6 et le 11 décembre, au moins 207 personnes dont 134 hommes et
73 femmes ont été exécutées par les membres de Gang de Wharf Jérémie.
⚫ Des attaques dans les quartiers de Poste Marchand, Fort National et Christ Roi, entre le 7 et 8 décembre ont provoqué le déplacement de quelque 4 726 personnes.
⚫ 10 décembre dans la commune de la Petite rivière de l’Artibonite, précisément dans la section communale de Bas Coursin. Un total de 10 606 personnes (2 406 ménages) se sont déplacées dont la plupart (64%) ont fui vers la commune des Verrettes.
Il faut noter que plus de 1,379 personnes tuées et blessées, 428 autres kidnappées entre avril à juillet 2024 en Haiti, 77% des victimes sont des hommes, 20% sont des femmes et 3% les enfants durant le deuxième trimestre de l’année.
⚫ 128 personnes ont été tuées ou blessées à Delmas 24 et Solino, dans des attaques de gangs armés, au cours des mois d’avril, mai et juin 2024.
⚫ 233 personnes ont été également tuées et blessées, au cours du deuxième trimestre 2024, à Carrefour et Gressier (sud de la capitale), où ces violences armées ont forcé 14 mille personnes à se déplacer, en raison des gangs armés à Carrefour et Gressier. Entre avril et juin 2024, au moins 11 personnes ont été tuées par les gangs de Gran Ravin et Ti Bwa (sur les hauteurs de Martissant, périphérie sud de Port-au-Prince).
Les gangs armés continuent leurs offensives meurtrières dans diverses zones de la capitale et dans le département de l’Artibonite, malgré la présence dans le pays d’une force, d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) pour aider la police haïtienne à les combattre.
⚫ Augmentation des actes de kidnapping, avec 428 personnes enlevées d’avril
à juin 2024. Mais ces 428 cas documentés dénotent une augmentation dans la
quantité d’enlèvements au cours du deuxième trimestre de l’année 2024, après une relative accalmie pendant les mois de février et de mars 2024, au cours desquels 129 cas ont été enregistrés.
⚫ Au moins 73% des 428 enlèvements documentés ont été signalés dans le département de l’Artibonite.
𝗖𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗮𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝗶𝗴𝘂𝗲̈ 𝗲𝗻 𝗛𝗮𝗶̈𝘁𝗶
Haiti compte environ 11 millions d’habitants, et selon la plus récente analyse de la sécurité alimentaire dans le pays, appuyée par l’ONU, environ 5.4 millions d’haïtiens qui se battent quotidiennement pour se nourrir et nourrir leur famille. Ce qui représente l’une des proportions les plus élevées de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë parmi
toutes les crises que le monde ai connu. Environ 1,64 million d’entre eux sont confrontés à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë d’urgence. Et leS enfants sont particulièrement touchés, avec une augmentation alarmante de 19% du nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère.
C’est une situation grave qui n’interpelle personne au plus niveau de l’état. Aucune mesure n’est prise pour adresser la problématique du droit à l’alimentation de la population ; mais tout cela s’est considérablement aggravé dans le pays en particulier par la violence sanglante des groupes armés qui contrôle particulièrement 90% de la capitale Haïtienne ; mais aussi en raison des crises politiques et économiques du pays
Mais , il faut préciser que 88% plus grand nombre de meurtres et de blessures ont été enregistrés dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, « notamment en raison d’attaques indiscriminées des gangs contre certains quartiers, mais aussi d’exécutions, par les gangs, d’individus soupçonnés de collaborer avec la police ou des groupes d’autodéfense ».
𝗡𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗼𝗹𝗶𝗰𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗮𝘀𝘀𝗶𝗻𝗲́𝘀 𝗲𝘁 𝗦𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗻𝘂𝘀
En dépit des moyens engagés, 20 policières ou policiers ont été tués entre janvier et juin 2024. Vingt-huit attaques armées contre des postes de police ou des patrouilles ont été dénombrées. L’une des plus marquantes a touché la ville de Gressier en mai 2024 dans les faubourgs de Port-au-Prince
Au cours du deuxième trimestre, 78 détenus sont décédés (29 au cours du premier trimestre), la plupart en raison d’un manque de soins, de l’insalubrité, d’une alimentation insuffisante et du manque d’accès à l’eau potable. Vingt-huit attaques armées contre des postes de police ou des patrouilles ont été dénombrées. L’une des plus marquantes a touché la ville de Gressier en mai 2024 dans les faubourgs de Port-au-Prince.
Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haïti ECCREDHH continue à exprimer sa préoccupation face aux violations systématiques des droits fondamentaux en Haiti. Ces droits sont violés au jour le jour sous les yeux des autorités en place. Ce qui implique qu’Haiti est devenue un État de non droit. Ces droits constituent un ensemble de droits et libertés ayant un aspect important pour l’être humain. Mais, l’état de droit et la démocratie
sont en fait les conditions indispensables pour une pleine et entière jouissance de ces droits.
En effet, L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haiti ECCREDHH constate que les droits fondamentaux en Haïti ne veulent rien dire, notamment le droit à la santé qui est gravement piétiné, galvaudé et ignoré par l’État dans ses différentes politiques publiques. C’est-à-dire, aucune priorité en termes de gouvernance politique n’est mise en place pour
aborder la question de santé publique dans le pays. Dans un contexte complexe et compliqué que le pays est plongé le nombre de personnes touchées par balle ou blessées se sont multipliées et presque pas de centre hospitalier disponible pour apprécier la situation sans compter les cas existants laisser pour contre.
En outre, pratiquement à Port-au-Prince et ses zones périphériques 80 % des hôpitaux publics et/ou centre hospitalier seraient fermés ou dysfonctionnels. Le seul Hôpital de la Paix qui essaie de répondre, mais dépassé par les affluences des personnes blessées et aussi d’autres cas. Il faut rappeler à l’hôpital la paix des accouchements qui se font à même le sol sur les céramiques froides. C’est extrêmement grave d’énoncer cela en
plein 21e siècle. Mais c’est un fait pour démontrer qu’aucune priorité n’est en aucun cas accordée au droit à la santé dans le pays ainsi que les autres droits sociaux, économique et culturels. À cause de ces actes de violences, plus de 18 institutions sanitaires ne
sont pas fonctionnelles dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.
En fait, malgré l’existence des traités internationaux, des accords, des conventions signées et ratifiées par Haïti et les lois nationales relatives en la matière, le droit à la santé et les autres droits fondamentaux sont piétinés par les dirigeants de l’État appelés à faire appliquer les lois de la République. Donc, il est inacceptable voire inconcevable qu’Haiti
devienne une république dirigée par des nuls qui ne comprennent même pas le
sens de l’État et de la gouvernance publique.
ECCREDHH lance un appel vibrant aux organisations de la société civile haïtienne, la situation du pays est bien plus grave que vous ne l’imaginez.
Défendre des intérêts de clans à la place de l’intérêt général de la nation, engendre plus de crise et affecte le quotidien de tout un chacun.
Par conséquent, l’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Egalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) fait appel à votre conscience et votre responsabilité, mettez de côté tout ce qui nous divise et unissons-nous pour sauver ce pays.
Vive la Démocratie !
Vive le Respect des Droits Humains !
Vive une société juste !
Pour authentification :
Me Louimann MACEUS, av,
Secrétaire Général ECCREDHH.
Me Gesnel PIERRE, av.
Coordonnateur Général ECCREDHH
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