« Des violences sexuelles dans nos écoles, il y en a tous les jours, et la plupart des victimes souffrent en silence. Il faut souligner le courage de ces victimes qui ont dénoncé, mais il faut aussi agir pour éviter que ça se reproduise, et bien accompagner les victimes. J’ai déposé ce projet de loi pour que toutes nos écoles se dotent d’une politique pour prévenir et contrer les violences sexuelles, comme on l’a fait pour les universités et les cégeps. Des élèves sont venues nous dire à l’Assemblée nationale combien elles ont besoin de cette loi, qu’elles réclament depuis des années. Il ne manque que la volonté du gouvernement pour agir », affirme la députée solidaire.
Le projet de loi prévoit que les établissements d’enseignement préscolaire, primaire et secondaire, de formation professionnelle ou de formation générale aux adultes, qu’ils soient privés ou publics, doivent adopter une politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel. Actuellement, seuls les établissements d’enseignement supérieur doivent se doter d’une telle politique. Or, selon l’INSPQ, plus de la moitié des victimes d’infractions sexuelles enregistrées par les corps policiers sont mineures.
« Si on adopte la loi que je propose, le personnel de chaque école sera formé pour reconnaître les signes et savoir comment intervenir. Les élèves eux-mêmes seront sensibilisés aux violences sexuelles et au respect du consentement. Les victimes sauront à qui s’adresser dans leur école pour dénoncer la situation, et des ressources pour les soutenir seront identifiées par l’école. On a déjà échoué à soutenir de nombreuses victimes dans nos écoles au cours des dernières décennies, c’est le temps d’agir pour que ça n’arrive plus. Les répercussions de ces violences, ils et elles vont vivre avec toute leur vie. On doit prendre nos responsabilités pour protéger les jeunes », conclut la députée de Sherbrooke.
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