« Ces nouvelles places sont une bonne nouvelle, mais il y a deux éléments qui nous préoccupent. Pourquoi une place aussi grande aux garderies privées subventionnées ? Et, dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre actuel, nous nous questionnons sérieusement sur la disponibilité d’éducatrices et de membres du personnel pour combler ces postes », d’indiquer la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain.
La diminution importante des délais pour l’octroi de places en CPE, tel que souligné par le ministre Lacombe, est très intéressante parce qu’elle permettra un développement plus rapide des places dans le réseau. Cela dit, les annonces faites aujourd’hui font pourtant une place importante aux garderies privées subventionnées. Une tangente qui préoccupe la Centrale.
Quant au contexte de pénurie de main-d’œuvre, si le ministre Lacombe se dit confiant, la CSQ estime qu’il faut aussi être réaliste.
« Qui occupera ces postes ? Nous avons à cœur de maintenir la qualité du réseau public à laquelle les parents s’attendent. Faire des annonces de création de places est une chose, mais être en mesure d’assurer le service aux parents en est une autre. Il faut des éducatrices adéquatement qualifiées », d’indiquer Mme Camerlain, tout en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de compromis à faire sur la qualité des services offerts. Pour la CSQ, la préoccupation pour la formation et la qualification de la main-d’œuvre est importante.
« Oui, la mise en place de formations rapides peut aider à attirer de la main-d’œuvre, mais il faut continuer de viser une formation complète et adéquate. »
Évidemment, le contexte de pénurie complexifie les choses sans pour autant diminuer les besoins criants quant au nombre de places disponibles, c’est une évidence. C’est pourquoi la CSQ s’explique mal que le ministre ne mise pas davantage sur les milieux familiaux pour répondre à une part des demandes et des besoins, dans l’immédiat.
« Pour répondre rapidement aux besoins des familles du Québec, on doit viser les places en milieux familiaux régies et subventionnées. Pourtant, le ministre Lacombe a annoncé, pas plus tard que cette semaine, le retrait de l’incitatif financier, pour 2023, associé à la création de places. C’est un non-sens alors que les responsables en services éducatifs à la petite enfance offrent des services de qualité dans des milieux déjà existants », souligne Valérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).
Un message, un commentaire ?