« Tous les parents savent que quand bébé fait de la fièvre et pleure, c’est crucial d’avoir accès rapidement à des médicaments pour calmer la douleur. Ça m’inquiète de penser que des parents en sont réduits à utiliser leurs propres médicaments pour fabriquer des remèdes maison pour leurs enfants. La CAQ ne peut pas se contenter de regarder Ottawa voler à sa rescousse en restant les bras croisés. Ce n’est pas une solution à long terme et c’est la responsabilité du Québec de prendre en main la santé des Québécois », déclare Vincent Marissal, lui-même père de famille.
Le député de Rosemont presse le ministre de la Santé, Christian Dubé, de trouver des solutions rapidement pour pallier la pénurie. Il rappelle qu’en juin dernier, le gouvernement de la CAQ a octroyé un prêt de 25 millions $ à l’entreprise pharmaceutique Jubilant HollisterStier pour accroître la capacité de production de son usine montréalaise.
« Le gouvernement a des leviers pour agir rapidement. Il y a des entreprises au Québec spécialisées dans la fabrication de produits pharmaceutiques, le gouvernement peut aller chercher du renfort auprès d’eux », fait valoir M. Marissal.
Pharma-Québec, la solution à long terme
La vraie solution à long terme est d’assurer l’autosuffisance médicale du Québec, ce que propose Québec solidaire depuis des années avec la création de Pharma-Québec, une société d’État qui permettrait notamment de créer un centre de production local de vaccins, de médicaments génériques et de matériel sanitaire afin de prévenir les ruptures de stock.
« Si on avait eu Pharma-Québec à notre disposition, on aurait été capable de produire ou acquérir rapidement des médicaments génériques à faible coût, ici au Québec. La pandémie de COVID-19 nous a fait prendre conscience collectivement que l’on n’est pas à l’abri des bris dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les pénuries de médicaments peuvent mettre des vies en danger, il faut tirer des leçons des dernières années et mettre en place des solutions à long terme pour éviter que ça se reproduise », conclut Vincent Marissal.
Rappelons que la proposition de Pharma-Québec a été présentée une première fois par Amir Khadir et Françoise David en 2006. S’en est suivi le dépôt de projets de loi devant quatre gouvernements différents, dont le dernier en 2020 par le député de Jean-Lesage, Sol Zanetti.
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