« L’ancien modèle de l’ALENA reposait sur l’exploitation, alors que les emplois manufacturiers du Canada ont migré au Mexique où les multinationales peuvent payer les travailleuses et travailleurs des salaires de misère, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Si un nouvel ALENA ne règle pas le problème des faibles salaires et des droits des travailleurs au Mexique, alors les travailleuses et travailleurs canadiens et mexicains vont continuer à en payer le prix. »
Unifor, qui dirige une délégation de dirigeants syndicaux mexicains, est à Ottawa du 26 au 29 mars pour rencontrer des députés, des représentants du comité permanent du commerce international et des membres de l’équipe canadienne de négociation de l’ALENA représentant les travailleurs. Le président national d’Unifor, Jerry Dias, animera aussi l’événement « ALENA : une table ronde sur la perspective des travailleuses et travailleurs », ce mercredi le 28 mars.
« De tous les pays de l’ALENA, le Mexique est celui qui a subi les impacts les plus négatifs, a déclaré Mónica Jiménez Acosta, représentant le syndicat Mexicano de Electricistas (électriciens). Notre monnaie et notre pouvoir d’achat ont diminué, notre qualité de vie a diminué et nos droits, obtenus après de longues années, nous ont été enlevés. »
La délégation amène une liste de demandes des travailleuses et travailleurs mexicains pour la renégociation de l’ALENA avant la prochaine ronde de pourparlers qui devrait avoir lieu à Washington D.C le mois prochain. La liste est disponible aussi en espagnol à l’adresse unifor.org/ALENA.
« Nous sollicitons votre aide, car la voix du Mexique est entendue seulement lorsque les voix internationales s’élèvent », a souligné Maria del Carmen IIamas Montes, représentante des relations extérieures du Syndicat des téléphonistes.
La délégation dirigée par Unifor revendiquera des ajustements salariaux et la mise en place de règlementations syndicales pour accorder aux travailleuses et travailleurs la liberté de s’organiser et de défendre le processus de négociation collective.
« Il est possible d’avoir des ententes internationales qui protègent et enchâssent les droits des travailleuses et travailleurs », a déclaré José Olvera, président des relations internationales du Sindicato de Trabajadores de la Universidad Nacional Autónoma de México (syndicat de l’université).
Pour obtenir plus de renseignements sur la campagne que mène Unifor sur l’ALENA, visitez le site unifor.org/ALENA
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