Au total, 24 syndicats se sont prononcés en faveur de la grève, ce qui représente 70,6 % des syndicats affiliés ayant voté. Parmi les dix syndicats qui ont voté contre la grève, précisons que cinq d’entre eux ont toutefois voté pour se rallier au mandat obtenu par la majorité des syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). La condition de ce ralliement étant largement atteinte, c’est donc un total de 29 syndicats FPPC-CSQ, soit 85,3 %, qui sont maintenant prêts à ce qu’une grève soit déclenchée.
Ces résultats soulignent clairement le mécontentement du personnel professionnel des cégeps dans le contexte des négociations du secteur public. Devant l’impasse aux tables de négociation causée par des offres du gouvernement jugées insultantes, la FPPC-CSQ, appuyée par une forte majorité de ses syndicats affiliés, envoie un message clair au gouvernement sur la véritable crise des conditions de travail qui est vécue sur le terrain. « Après des années de maigres augmentations salariales et d’alourdissement des tâches, les conditions de travail du personnel professionnel des cégeps sont de moins en moins compétitives sur le marché de l’emploi, et il est de plus en plus difficile de pourvoir les postes vacants. En ce sens, les nombreux votes de grève sont un cri du cœur des membres de la FPPC-CSQ. Le réseau collégial doit pouvoir compter sur des services professionnels de qualité. Il en va de la réussite des cégeps dans leur mission et de l’amélioration de la diplomation des étudiantes et étudiants », mentionne Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.
Une négociation qui stagne depuis trop longtemps
Aux tables de négociation, la FPPC-CSQ propose depuis plus d’un an une foule de solutions qui permettraient d’améliorer les conditions de travail de ses membres et l’accessibilité aux services professionnels. « Nos demandes et les solutions proposées sont variées et elles visent essentiellement à reconnaître à sa juste valeur le travail réalisé par les professionnels des cégeps. Une plus grande autonomie professionnelle et une diminution de la précarité chez nos membres font aussi partie de nos priorités dans le cadre de l’actuelle négociation », affirme M. Cyr.
Rappelons qu’en novembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec confirmait que la rémunération globale des employés de l’État québécois accuse un retard de 9,2 % par rapport aux autres salariés du Québec.
Les syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) avaient le mandat de tenir des votes de grève jusqu’à la fin du mois de janvier, conformément au mandat adopté dans le cadre de leur conseil général des négociations.
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