Édition du 17 décembre 2024

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LGTB

Un beau colloque : « Les négligé(e)s de la marge »

Le groupe LGBT de Québec en collaboration avec le Gris Québec et Miels Québec a organisé un colloque, les 7 et 8 novembre dernier, intitulé « Les négligé(e)s de la marge ». Les ateliers présentés étaient des plus intéressants et variés allant de vieillir gai, aux diversités de l’ombre en passant par le coming out pour les parents. Les personnes ressources étaient des plus pertinentes et dynamiques.

Mais ce qui peut être retenu, c’est la définition de l’homophobie.
« L’HOMOPHOBIE — l’attitude de rejet et de discrimination envers les gais, les lesbiennes, les personnes bisexuelles, transsexuelles et transgenres — force des milliers de personnes à taire leur orientation sexuelle par crainte de réprobation. Ce phénomène entraîne leur invisibilité en tant que personnes de minorités sexuelles, faisant ainsi obstacle à leur pleine participation à la vie sociale, politique et économique, dans la société québécoise. De plus, l’homophobie est une cause importante de détresse psychologique pour les personnes qui en sont la cible ; les attitudes et les comportements homophobes peuvent même mener au suicide. » [1]

« Selon une étude réalisée en 200712 auprès de 786 adultes gais et lesbiennes, près de 80% de ces personnes déclarent avoir déjà été témoins de comportements homophobes dans leur milieu de travail ; de 10% à 23% en ont été victimes. Cette étude montre la persistance, dans la majorité des lieux de travail, de manifestations diffuses d’homophobie prenant la forme de moqueries et de préjugés souvent véhiculés sur un mode humoristique. Alors que les gais sont davantage ciblés par des stéréotypes — négatifs ou positifs — et voient plus souvent leurs compétences professionnelles mises en doute en raison de leur orientation sexuelle, les lesbiennes sont davantage victimes de harcèlement à caractère sexuel » [2]

Mais cette définition parle peu des violences graves dont peuvent être victimes les personnes gaies. Dans les milieux de travail plus violents, dans les écoles et ce dès le primaire, dans la rue, partout en fait, les personnes gaies se font interpellées, c’est un phénomène maintenant reconnu. Mais sous l’homophobie se cache la violence grave et les agressions contre ces personnes.

« Une enquête de Statistique Canada menée en 200410 révèle que les personnes homosexuelles sont 2,5 fois plus souvent victimes d’un crime violent que les personnes hétérosexuelles ; elle révèle également que les personnes bisexuelles le sont 4 fois plus souvent que les personnes hétérosexuelles. Le simple fait d’être gai, lesbienne ou bisexuel, conclut cette enquête, augmente de façon significative le risque d’être victime d’un crime violent. » [3]

C’est pourquoi la définition de l’homophobie selon Wikipédia est plus complète.

« L’homophobie est l’hostilité, explicite ou implicite, envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe.

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