Manon Massé a fait pression sur la ministre de la Justice pendant des mois pour que le gouvernement prenne ses responsabilités dans ce dossier et permette aux enfants trans de changer de mention de sexe à l’État civil. Appuyée par plusieurs parents d’enfants trans, la députée solidaire a multiplié les sorties publiques et a même déposé son propre projet de loi le 12 mai dernier.
« Grâce à notre travail collectif, la voix des enfants trans a été entendue par Stéphanie Vallée. Malgré quelques réserves, je salue son travail et j’appuie son projet de loi. Je demande à l’ensemble des parlementaires de collaborer à son adoption rapide. Si nous travaillons vite et bien, nous pouvons adopter ce projet de loi avant la fin de la session afin de permettre aux enfants de rentrer à l’école sous l’identité de genre qu’ils ont choisie dès le mois de septembre. Je ne peux pas croire qu’un parti voudra porter l’odieux de l’échec de ce projet de loi. Tous les enfants ont droit à la dignité et au bonheur », a rappelé Manon Massé en point de presse à l’Assemblée nationale.
Pour Annie Pullen-Sansfaçon, vice-présidente d’Enfants transgenres Canada et mère d’une jeune fille trans de 13 ans, c’est un soulagement : « Ce projet de loi va vraiment améliorer la vie des enfants de façon significative et concrète. Chaque jour vécu sous une identité de genre qui n’est pas la sienne est une source insupportable d’anxiété pour un enfant trans. Chaque nouvelle rentrée scolaire est un drame. Nous lançons donc un cri du cœur et demandons à l’Assemblée nationale d’adopter ce projet de loi avant la fin de la session parlementaire pour que la prochaine rentrée soit synonyme de joie pour les enfants. »