« Je suis profondément indignée par les événements d’Orlando. Même si la lutte contre l’homophobie et la transphobie n’est toujours pas terminée, au Québec comme ailleurs, j’étais heureuse que l’Assemblée nationale adopte vendredi dernier une loi pour sensibiliser à la diversité sexuelle et permettre aux personnes mineures de changer légalement leur identité de genre. J’étais fière de voir que nous étions rendus là, au Québec. Puis, hier, au sud de notre frontière, quelqu’un se permet d’enlever la vie de civils en visant la communauté LGBT. Cela nous rappelle tristement que le chemin parcouru n’est pas suffisant et que la reconnaissance des personnes homosexuelles et transsexuelles dans toute leur humanité n’est pas atteinte. Je ne parle pas de tolérance, mais de respect et de volonté d’inclusion », déplore Mme Massé.
Rappelons que l’homophobie et la transphobie sont encore bien présentes au Québec. Il y a à peine deux semaines, deux jeunes hommes se sont fait tabasser dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve parce qu’ils se sont embrassés en public.
« Nous sommes en plein renouvèlement du plan d’action de lutte à l’homophobie et à la transphobie. C’est une occasion importante pour élaborer, en concertation avec les organismes communautaires, des mesures pour soutenir les communautés LGBT, mais aussi pour éduquer la population aux réalités LGBT. Avec peu de moyens, de nombreux organismes font un excellent travail de formation, que ce soit dans les écoles, dans les milieux pour aîné.es, dans le réseau de la santé et des services sociaux. Je souhaite que les gouvernements les soutiennent davantage financièrement », indique Mme Massé.
Circulation et classification des armes à feu
La lutte à l’homophobie n’est qu’une partie de la solution globale, estime cependant la députée solidaire qui appelle le gouvernement fédéral à régler le problème de la classification des armes.
« Les armes ne circulent pas qu’aux États-Unis. Alors que le Québec vient de se doter d’une loi instituant un registre des armes à feu, le fédéral tarde à colmater des brèches importantes en matière de classification. Notamment en ce qui conçerne l’AR-15 qui a permis à Omar Mateen de tuer 50 personnes et d’en blesser des dizaines d’autres. Cette arme est néanmoins légale avec usage restreint au Canada et fait l’objet d’une campagne du lobby des armes pour la rendre non-restreinte ! Le gouvernement fédéral de Justin Trudeau doit travailler en amont du problème et prohiber toutes les armes d’assaut », de conclure Mme Massé.