Ces deux tours de filtration à air (torchères) sont nécessaires au transbordement du pétrole au site de Cacouna. Ces tours de 18 mètres de haut et 4 mètres de large permettent la combustion de gaz résiduels lorsque le pétrole est transféré du pipeline au bateau et émettent un bon nombre d’agents polluants, dont certains sont reconnus comme cancérigènes, tels que des hydrocarbures polycycliques aromatiques, monoxyde de carbone, oxydes d’azote, bioxyde de soufre, sulfure d’hydrogène et mercaptans.
TransCanada a déposé l’application de 30 000 pages pour son projet Énergie Est à l’Office national de l’énergie le 30 octobre dernier. Cette application prévoyait entre autres la construction d’un port pétrolier à Cacouna dans le Bas-Saint-Laurent. Selon cette application, le terminal de Cacouna permettrait de transférer jusqu’à 60 400 barils par heure du pipeline au navire. Sans compter que ces immenses installations seraient construites directement au bord de l’eau.
Un dossier incomplet
« Équiterre exhorte TransCanada à fournir aux citoyens, aux municipalités ainsi qu’aux groupes intéressés l’ensemble des éléments nécessaires à l’analyse des impacts du plus important projet de pipeline en Amérique du Nord. »
TransCanada n’a d’ailleurs toujours pas transmis d’avis de projet au gouvernement du Québec. Dans son évaluation préliminaire, un rapport d’experts de la Commission de l’énergie de l’Ontario a aussi conclu que l’application de TransCanada était incomplète (1).
Russ Girling, PDG de TransCanada, affirmait dans les médias en décembre dernier qu’avoir plusieurs ports d’exportation pour le projet était « un luxe, pas un impératif (2) ». Le dirigeant déclarait alors que sa compagnie étudiait des sites alternatifs pour le port, mais qu’aucune décision n’avait encore été prise.
Notes
