Il a notamment appelé le gouvernement libéral et le premier ministre Philippe Couillard à agir dans le dossier de l’usine de Lebel-sur-Quévillon. Le problème est que Domtar exige à tout nouvel acquéreur de ne pas produire plus de 100 000 tonnes de pâte kraft annuellement, et ce, pour une période de huit ans. Ainsi tant Fortress Paper, qui a tenté l’aventure que tout nouvel exploitant qui se porterait acquéreur des installations, serait soumis à cette condition. « L’usine est arrêtée depuis décembre 2008, ça fera donc déjà huit ans qu’elle ne produit plus rien du tout. Ajouter une autre période de huit années supplémentaires, ça n’a pas de sens. Domtar a fait de l’argent ici, il est temps de laisser aller l’usine et de permettre à la région de profiter d’une reprise », a déclaré le dirigeant syndical. L’aide du premier ministre est donc requise afin de convaincre la haute direction de Domtar de renoncer à cette exigence. C’est d’autant plus logique que le contexte est favorable. Ce produit est effectivement en croissance ce qui fait que le marché actuel est en mesure d’absorber la production de cette pâte.
« C’est important pour la région, car nous pourrons transformer les copeaux du nord produits par les scieries de la région tout en consolidant et créant des emplois directs et indirects », a ajouté M. Gagné.
Plan de protection de l’habitat du caribou
Voilà un autre dossier qui préoccupe le syndicat Unifor alors que le gouvernement libéral a fait l’annonce d’un plan de protection au début de mai dernier. Le plan réfère en effet à de nombreuses mesures qui impacteront directement les travaux de récolte en forêt ainsi que l’alimentation des usines de transformation notamment sur le territoire de la vallée de la Broadback.
Comme il arrive dans d’autres secteurs où l’implantation de mesures environnementales affecte la situation de l’emploi, il faut mettre en place des programmes de transition. « On veut s’assurer d’être partie prenante du processus et que des politiques gouvernementales seront mises en place pour amoindrir les répercussions. Il faut des plans B pour maintenir les économies régionales et les emplois », a conclu le dirigeant syndical.
Une entente de principe est conclue chez Forex
Par ailleurs, le syndicat a aussi annoncé la conclusion d’une entente de principe avec Forex pour l’ancienne usine Temlam située à Amos. Cet important projet pour la région pourrait engendrer plus de 300 emplois lorsque tous les investissements seront effectués. Les membres actuellement à l’emploi dans la première phase de cette relance se prononceront sur le contenu de l’entente vendredi prochain. Dans l’intervalle, le syndicat ne fera aucun autre commentaire.