Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

Solidaires des travailleurs d'un Couche-Tard de Boisbriand - Des syndicats CSN des Laurentides forment un comité de vigilance et invitent les préposés de la région à se syndiquer

BOISBRIAND, QC, le 25 oct. 2012 - Les syndicats CSN des Laurentides lancent aujourd’hui un message clair à Couche-Tard. Solidaires des travailleuses et des travailleurs du dépanneur de Boisbriand qui viennent de se syndiquer, ils entendent se mobiliser activement pour dénoncer tout geste de représailles de l’entreprise à l’égard de ses salarié-es qui exercent leurs droits fondamentaux.

Depuis que la Commission des relations du travail (CRT) a accrédité le syndicat CSN pour représenter les salarié-es de l’établissement situé au 1000, boul. Grande-Allée à Boisbriand, la direction multiplie les mesures disciplinaires pour punir ses employé-es de s’être syndiqués et elle a même congédié un préposé. La CSN conteste ce congédiement devant la CRT et le travailleur reçoit les services gratuits d’un avocat de la CSN. De plus, les personnes congédiées pour leurs activités syndicales ont droit à des prestations du Fonds de défense professionnelle, le fonds de grève alimenté par les 300 000 membres de la CSN. Ce soutien financier de 235 $ par semaine vise à protéger les salarié-es contre les gestes antisyndicaux tels ceux posés par Couche-Tard.

« Nous ne nous laisserons pas intimider par Couche-Tard, c’est clair, soutient François Desjardins, un jeune salarié du dépanneur Couche-Tard de Boisbriand. Nous voulons bien comprendre que notre décision dérange Couche-Tard, mais si nous en sommes là, c’est parce que nos droits n’ont pas été respectés dans l’entreprise. Le soutien de la CSN, nous le sentons au quotidien. Nous savons que nous pouvons compter sur la force du nombre en joignant une centrale syndicale qui déploie tous ses moyens pour nous soutenir. J’invite tous les travailleurs de Couche-Tard à ne pas céder aux tactiques de peur et à se syndiquer. Ensemble, nous parviendrons à injecter une dose d’humanisme nécessaire dans cette entreprise. »

Une seule voie porteuse : la négociation

« Nous nous expliquons bien mal la réaction de Couche-Tard ici à Boisbriand, poursuit le vice-président de la Fédération du commerce CSN, David Bergeron-Cyr. Nous sommes sur le point de conclure des premières conventions collectives dans deux dépanneurs et les négociations sont bien en selle dans un troisième. On ne voit pas pourquoi il devrait en aller autrement pour les salarié-es de Boisbriand. J’invite Couche-Tard à changer son fusil d’épaule et à cesser de nier le droit fondamental de ses employé-es de se syndiquer s’ils le souhaitent. Assoyons-nous pour négocier ici, à Boisbriand, une convention collective et pour établir des conditions de travail dignes et plus respectueuses : c’est la seule façon de régler les problèmes. »

Un appui indéfectible

« Les syndicats CSN des Laurentides n’accepteront pas que Couche-Tard nie le droit de se regrouper à ses employé-es de Boisbriand, prévient la présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Louise Jetté. Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent compter sur notre soutien indéfectible. Nous sommes totalement avec eux. C’est notre mission première à la CSN de soutenir celles et ceux qui se battent pour améliorer leurs conditions de travail. Et chez Couche-Tard, le roi des plaintes à la Commission des normes du travail, nous savons pertinemment qu’il y a beaucoup à faire. » Elle invite les citoyennes et les citoyens de la région à magasiner dans ce Couche-Tard et à dire aux employé-es qu’ils les appuient.

Revendications

À l’heure actuelle, près d’une centaine d’employé-es de Couche-Tard de sept dépanneurs sont syndiqués au Québec. En négociation, ils réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé et de sécurité au travail, entre autres en ce qui a trait aux risques de hold-up des augmentations de salaire allant jusqu’à 12,80 $ l’heure après quatre ans de service, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu’ils n’en ont aucune actuellement.

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