Édition du 17 décembre 2024

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Féminisme

Soirée publique pour la défense du droit de ne pas être prostituées pour vivre

MONTRÉAL, le 5 oct. 2022 - La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) organise le 6 octobre, une soirée publique à l’Écomusée du fier monde en l’honneur de la journée internationale de non-prostitution. Au cours de la soirée, il y aura une table ronde, des kiosques d’organismes qui travaillent avec des filles et des femmes victimes de violences sexuelles, une exposition et le lancement d’un rapport de recherche au sujet de l’impact de la prostitution sur les femmes et les filles marginalisées à travers le monde.

Des invitées venant de l’extérieur de la province sont spécialement attendues lors de cette soirée  :

Héma Sibi, celle qui a coordonné le rapport de recherche Last Girl First a travaillé au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugié.es. Elle est juriste spécialisée en droits humains et membre de CAP International. Madame Sibi a fait le voyage de la France au Québec afin de venir à l’Écomusée en personne pour présenter les résultats de la recherche portant sur la prostitution à l’intersection des oppressions sexistes, racistes et de classe.

April Eve Wiberg, arrive d’Edmonton afin de prendre la parole lors de la table ronde du 6 octobre. Madame Wiberg est Autochtone, survivante de l’exploitation sexuelle et fondatrice du SSBAM, (Stolen Sisters and Brothers Movement), un mouvement populaire de sensibilisation concernant la crise des Autochtones disparu.es et assassiné.es.

Cette soirée du 6 octobre de la CLES a lieu alors qu’en Ontario, la loi criminalisant l’achat d’actes sexuels est contestée devant les tribunaux. Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la CLES, affirme que cette loi doit être maintenue et mieux appliquée. Selon Madame Sully  : « Les personnes qui contestent la loi en Ontario cherchent à protéger les profits de la violente industrie du sexe. Ce que nous devons plutôt défendre, c’est le droit de ne pas être prostituées pour vivre. Pour les femmes autochtones, racisées, pauvres ou marginalisées, c’est même une question de survie ».

Des féministes et des organismes luttant contre l’exploitation sexuelle ont collaboré avec la CLES afin de faire entendre leur perspective favorable à la loi criminalisant l’achat d’actes sexuels. Durant la journée du 5 octobre, la CLES diffusera des messages et vidéos en ce sens sur sa page Facebook. L’admission à la soirée du 6 octobre est ouverte à toutes et tous. Cependant, les places sont limitées et il faut s’inscrire pour obtenir un billet d’admission gratuit.

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