Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Politique québécoise

Sit-in de 45 minutes à la Maison de Radio-Canada

Entre 11h15 et midi le 29 avril, une trentaine de femmes ont occupé le Hall de la Maison de Radio-Canada pendant qu’une centaine d’autres venant de différentes régions faisaient une manifestation d’appui pour revendiquer l’abolition des coupures à l’aide sociale et le retrait de la taxe santé.

Ni vues, ni entendues, partout au Québec

Après autant d’années d’actions politiques et d’inaction gouvernementale, les militantes se sentent invisibles et inaudibles ! Elles ont choisi leur média public d’information quotidienne pour qu’enfin leur discours soit entendu et que le gouvernement réponde de ses actes. Des centres de femmes de Québec, d’Abitibi-Témiscaminque et de Gaspésie ont également réalisé des actions dans le même objectif. De plus, l’ensemble du réseau a collaboré à la dernière campagne de la Coalition solidarité santé contre le maintien de la taxe santé à la ligne 448.

Féministes en lutte

Des mesures appauvrissantes comme la taxe santé et les coupures à l’aide sociale augmentent les écarts entre les riches et les pauvres, ce qui est inadmissible. De plus, vu l’inégalité qui sévit encore entre les hommes et les femmes, ces mesures vont nuire encore plus particulièrement aux femmes.

Invisibiliser la taxe santé ne nous fera pas taire

Pour beaucoup de contribuables, c’est aujourd’hui la dernière fois qu’il sera possible de voir la ligne 448 sur le formulaire provincial de déclaration d’impôt, et ce, même s’ils continueront de payer la taxe santé de façon régressive et pernicieuse. En effet, depuis janvier 2013, les salariéEs du Québec se voient prélever la « contribution santé » de façon invisible à même leur salaire. « Suite au travail des centres de femmes contre la taxe santé, le PQ a transformé cet enjeu en une promesse électorale qu’il n’a pas tenue, qu’il tente de camoufler et nous nous en souviendrons toujours ! », fustige Angèle Laroche, présidente de L’R des centres de femmes du Québec.

Nous bâillonner ne nous fera pas taire

Depuis que Madame Maltais a annoncé qu’elle ferait des coupures à l’aide sociale le 27 février dernier, les centres de femmes se sont joints aux actions organisées par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ). Pour qu’il n’y ait pas de réforme de l’aide sociale, en un temps record, des centres de femmes ont collaboré à une pétition, une campagne de lettres, une campagne de courriels, des conférences de presse, une quinzaine de manifestations, une vigile, puis quatre occupations. Les centres étaient là à Saint-Jean, à Sainte-Hyacinthe, à Gatineau, à Trois-Rivières, à Sherbrooke, à Montréal, à Québec, à Rimouski et à Chicoutimi. Ils sont là pour y rester.

Les centres de femmes du Québec sont une ressource de proximité unique vouée à la condition féminine et destinée à toutes les femmes du milieu. Implantés dans les 17 régions du Québec, ils travaillent avec plus 300 000 Québécoises pour améliorer les conditions de vie des femmes.

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