Le SPGQ appuie l’idée des élus et des intervenants du milieu économique de la Côte-Nord qui plaident pour une représentation régionale accrue dans l’élaboration et le déploiement du Plan Nord. Que des intervenants régionaux fassent partie du conseil d’administration de la Société et que les règles soient claires quant à la nomination des membres de ce conseil apparaît, aux yeux du SPGQ, comme des conditions incontournables pour que les acteurs régionaux soient de réels partenaires dans cet important projet.
« Je suis étonné par le manque de vision régionale du gouvernement, car j’ai pu observer sur la Côte-Nord les effets néfastes des coupes et des rapatriements de postes à Québec », s’indigne M. Perron. « De plus, avec une enveloppe de 63 millions $ qui devrait atteindre environ 2 milliards $ d’ici 2035, le Plan Nord ne doit pas reléguer la main-d’œuvre et les entreprises locales dans le wagon arrière. Ils doivent occuper la locomotive afin que la future Société du Plan Nord maximise les retombées économiques pour les entrepreneurs et les travailleurs des communautés régionales », ajoute le président du SPGQ.
De passage sur la Côte-Nord du 25 au 28 novembre dernier afin d’y prendre le pouls de la situation de ses quelque 150 membres du SPGQ, d’intervenir pour la défense de leurs emplois et de dénoncer les pertes de services publics en région, M. Perron s’est également entretenu avec les députés locaux qui ont appuyé sans réserve sa demande de moratoire sur les coupes de postes en région. Jusqu’à maintenant, non seulement le gouvernement a fait la sourde oreille à cette demande, mais il a intensifié les coupes qui contribuent au démantèlement des régions et de l’accessibilité des services publics.
D’ores et déjà, de nombreuses institutions publiques régionales et leur personnel sont victimes de ce vent d’austérité complètement injustifié qui s’apparente à une entreprise systématique de destruction massive. Les employés des directions régionales des ministères de l’Éducation et de l’Immigration, de même que certains employés du ministère de la Faune et plusieurs autres, en ont déjà payé le prix. « On peu presque déceler, de la part du gouvernement, une intention d’éliminer le palier régional et de tout centraliser à Québec, surtout lorsqu’on écoute nos membres en région décrire comment ils sont traités : coupes de postes, de budgets et de formations, traitement des dossiers à partir de Québec, incapacité d’avoir les moyens de bien faire leur travail. On va carrément dans la mauvaise direction ! », s’exclame M. Perron.
Puis, que le gouvernement fasse peser une épée de Damoclès au-dessus des collèges, des centres locaux de développement, des conférences régionales des élus, des carrefours jeunesse-emploi, des agences de la santé et des services sociaux, contribue à fragiliser le tissu socio-économique des régions sur l’autel idéologique du retour à l’équilibre budgétaire. « Le cynisme du gouvernement envers les régions est consternant. Il ne faudrait pas se surprendre qu’il transmette aux régions ses meilleurs vœux de santé, de bonheur et… d’austérité ! », conclut M. Perron.