Serge Leblanc est handicapé physiquement (paralysie cérébrale), mais pas sur les plans intellectuel et social. Son ami, l’humoriste Yvon Deschamps, qui signe la préface de son autobiographie, dit de lui qu’il est « un exemple de générosité, de dévouement et d’efficacité ». Il soutient qu’« il aurait pu profiter de son handicap pour se faire dorloter, se faire servir, etc. Au contraire, il a travaillé dur, joué avec enthousiasme, aimé avec passion ». En effet, Serge Leblanc est un homme passionné et… passionnant.
Responsable régional de l’Association de paralysie cérébrale au Saguenay-Lac-Saint-Jean puis directeur de cet organisme, cheville ouvrière de dix-huit télétons, ancien membre du conseil d’administration de l’Office des personnes handicapées du Québec, employé du Fonds de solidarité de la FTQ, conférencier apprécié (il a même essayé d’en faire son métier), Serge Leblanc a sillonné le Québec pour conscientiser les gens sur la condition des personnes handicapées. Il n’est pas que le militant d’une cause. Cet homme généreux – trop sans doute – sait cultiver les amitiés et aimer.
Ce boute-en-train refuse la pitié, défend bec et ongles son autonomie, même s’il a dû apprendre avec la progression de la paralysie cérébrale à accepter l’aide qu’on lui offrait et même à la solliciter. Son souhait : « Avec la publication de ce livre, je ne prétends pas avoir réglé le sort des personnes handicapées au Québec. J’espère avoir provoqué une réflexion d’une profondeur telle qu’elle influencera ceux et celles qui vivent avec une déficience quelconque à s’insérer davantage dans la communauté. »
Ce livre est plus que cela, car il influencera également les personnes sans handicap dans leur perception de l’autre, cette personne que l’on remarque parce qu’elle est différente. Cette autobiographie est avant tout une belle leçon de vie. Postface de Marc Portelance. Le livre contient un album souvenir
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