« Après la crise qu’on vient de traverser, alors que les besoins étaient déjà énormes, nous pensions bien que nous pourrions conclure une entente satisfaisante sans avoir recours à la grève, déplore le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Mais le gouvernement ne veut rien changer à notre quotidien. Il veut maintenir le statu quo des conditions de travail de la plupart du personnel, alors qu’on sait qu’elles sont intenables. Pire encore, il propose encore à ce moment-ci des reculs aux conditions de travail. Nous ne parviendrons jamais à retenir et à attirer le personnel et on n’améliorera pas ce réseau sans s’attaquer, dès maintenant, à l’augmentation des arrêts de travail pour cause d’accident ou de maladie ou au manque de personnel. Il y a urgence d’agir ! »
La FSSS-CSN réclame notamment des mesures d’attraction et de rétention du personnel. « Des problèmes de pénuries de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi, poursuit-il. Un coup de barre est nécessaire pour être plus attractif et réparer les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. »
La grève n’est pas inéluctable. Les négociations se poursuivent aux tables de négociation et les négociateurs du gouvernement connaissent très bien les solutions que propose la FSSS-CSN. « Avec un peu de bonne volonté politique, on peut y arriver dans un court laps de temps, précise Jeff Begley. De notre côté, nous sommes disponibles jours, soirs et nuits pour y arriver. Conclure une entente satisfaisante est notre priorité absolue. »
Les salarié-es de l’État, déterminés
Ce premier débrayage en santé et services sociaux, à la CSN, s’inscrit dans un mouvement de grève touchant l’ensemble des réseaux publics, notamment celui de l’éducation, où plusieurs grèves se sont tenues dans les dernières semaines.
« En ayant recours à la grève, les travailleuses et les travailleurs des services publics expriment leur détermination à en arriver à un règlement satisfaisant, à la hauteur des besoins criants des réseaux, tant sur les conditions de travail que de rémunération. Nos revendications, notamment celle qui vise à améliorer davantage les salaires de celles et ceux qui gagnent le moins, sont justes. Elles permettront d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel et c’est comme ça que nous réussirons à relever les services publics, au bénéfice de toute la population du Québec », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.
Les services essentiels seront assurés durant la grève. Rappelons que la CSN a notamment obtenu auprès du Tribunal administratif du travail l’obligation, pour le personnel-cadre, de contribuer au maintien des services essentiels, ce qui constitue un changement majeur.
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