« Afin de réduire le plus possible la hausse du salaire minimum, les organisations patronales crient au loup depuis des années, indique le président de la CSN, Jacques Létourneau. On cite à tort et à travers l’exemple de l’Ontario, alors que les données factuelles nous démontrent que la hausse du salaire minimum chez notre voisin a eu de nombreux impacts positifs : on constate une hausse de la rémunération moyenne et du nombre d’heures travaillées, notamment chez les jeunes, alors qu’aucune baisse de la fréquentation scolaire ne s’est produite. »
Les problèmes récurrents d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre au Québec préoccupent grandement la centrale syndicale. « Nous le répétons : la meilleure façon de recruter de la main-d’œuvre, c’est d’offrir des conditions de travail décentes. Alors que de nombreux employeurs ont compris ce fait en haussant leur salaire d’embauche, nous trouvons dommage que le gouvernement ne pose pas les actes nécessaires pour remédier à la situation. Soyons clairs : environ 800 000 personnes travaillent à moins de 15 $ l’heure et n’arrivent pas à joindre les deux bouts pour faire vivre leur famille. Une hausse plus substantielle du salaire minimum aurait aidé des milliers de gens à se sortir de la pauvreté », souligne le président de la CSN.
Alors que le gouvernement de François Legault privilégie l’essor économique du Québec et une hausse de la rémunération moyenne des Québécoises et des Québécois, une augmentation plus accrue du salaire minimum aurait agi en ce sens. « C’est bien louable de souhaiter des emplois à 30 $, 40 $ l’heure, encore faut-il permettre aux gens de gagner décemment leur vie. De plus, une plus forte hausse du salaire minimum stimulerait la consommation, l’économie et l’état de nos finances publiques. Le premier ministre devrait écouter les faits plutôt que les scénarios apocalyptiques des employeurs qui ne visent qu’à accroître leurs marges de profit », d’affirmer Jacques Létourneau.
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