« Ce n’est pas vrai qu’on va sacrifier les conditions de travail des plus jeunes, des futurs travailleurs, qu’on va se retrouver avec deux classes de salariés qui font le même travail dans l’usine. Nous avons fait des contre-propositions honnêtes à l’employeur pour lui donner plus de flexibilité au chapitre de la main-d’œuvre et qu’il réduise ses frais d’exploitation. Mais il y a des limites à ne pas dépasser : pas question de mettre la hache dans le régime de retraite à prestations déterminées ! », lance le président de la section locale 6951, Yves Rolland.
L’entêtement de l’employeur est d’autant plus incompréhensible que le régime de retraite est en bonne posture. « Notre régime est capitalisé dans une proportion de 94 % et a atteint un niveau de solvabilité de 90 %. Les experts entrevoient même un surplus dans un proche avenir. C’est un régime en bonne santé financière. Les travailleurs de cette usine multiplient les records de production. ArcelorMittal semble faire une fixation idéologique sur le régime de retraite. Mais les travailleurs n’ont pas l’intention de sacrifier leur retraite et celles des générations qui suivent pour un employeur ingrat », fait valoir le représentant syndicat des Métallos, Guy Gaudette.
Dans la grande région de Montréal, ArcelorMittal emploie un total de 1300 travailleurs syndiqués, répartis dans 7 usines, dont 300 à celle de Contrecoeur-Ouest. Cette même compagnie compte aussi 2200 syndiqués métallos sur la Côte-Nord, en lien avec les mines de fer. La convention collective des travailleurs de Contrecoeur-Ouest arrive à échéance le 31 juillet prochain, c’est donc seulement à ce moment que les travailleurs auront le droit de grève et l’employeur, celui de lockout.