Rompre avec l’argent, la vitesse, la propriété, la guerre et la violence, l’acceptation de l’inacceptable, la facilité, la liberté mal comprise, l’individualisme, la compétition, le « toujours plus », la surconsommation, la distraction, la pornographie, le travail, la fuite en avant dans le virtuel, etc. « Que veut donc dire rompre dans un tel contexte ? C’est fondamentalement revendiquer le primat de l’autonomie et de la conscience dans la construction du vivre ensemble. C’est affirmer que le collectif idéal est la construction consciente d’individus autonomes, et non pas la somme abstraite de personnes formatées, passives ou consommatrices » (p. 25).
Le fonctionnement de notre société repose sur notre consentement, le plus souvent implicite et inconscient. Ne serait-il pas temps de rompre ? En continuité avec les indignés, l’auteur plaide qu’il faut travailler à construire cet autre monde possible. Le livre se lit fort agréablement et il ne lui manque qu’un chapitre : rompre avec le Canada, ce qui renforcerait son enracinement. Cela nous aiderait, entre autres, à rompre avec le militarisme. Il faudrait, plus spécifiquement, rompre avec l’aliénation culturelle qui, pour beaucoup de Québécois, laisse entendre que notre nation n’a pas intérêt à s’assumer pleinement, comme les autres nations. Dans nos grands débats sociétaux, il ne faut jamais escamoter la question nationale. Sinon, elle nous revient, comme un élastique.
L’auteur est membre fondateur du Réseau québécois pour la simplicité volontaire. Avocat de formation, il a travaillé, entre autres, dans les domaines de la solidarité internationale et de la défense des droits. Il est l’auteur de L’ABC de la simplicité volontaire.
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