Dans une pleine page de journal publiée hier dans Le Quotidien et Le Nouvelliste, tous les syndicats représentant les 2300 syndiqués de l’aluminium du Saguenay‒Lac-Saint-Jean, à l’emploi de Rio Tinto, exhortent de « Cesser l’agression [que constitue le lockout] et de négocier ». « Rien ne justifie un lockout. En agissant ainsi, Alcoa et Rio Tinto appauvrissent tout le Québec. Ils sont complices de cette agression envers les 1000 familles des travailleurs », peut-on lire dans la pub commanditée par les syndiqués de l’aluminium de Rio Tinto membres d’Unifor, du SCFP et des Métallos.
De plus, des brassards noirs en solidarité avec les lockoutés d’ABI sont distribués et portés fièrement ces jours-ci par les membres du Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma (Métallos) du Syndicat des travailleurs énergie électrique nord (SCFP), du Syndicat des employés des installations portuaires (Unifor) et de la section locale 9491 des Métallos au Chemin de fer Roberval‑Saguenay.
« Les lockouts, ça ne passe pas. Nous passons le message individuellement à nos contremaîtres dans nos usines et milieux de travail et nous passerons aussi le message dans la rue en envoyant une délégation à la manifestation qui se tiendra le 28 novembre prochain à Montréal en appui aux lockoutés d’ABI », explique le président du Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma (SL 9490 des Métallos), Alexandre Fréchette.
Les syndiqués de l’aluminium interpellent directement leur employeur, Rio Tinto, qui possède également 25 % des parts de l’Aluminerie de Bécancour, pour qu’il se dissocie de la stratégie du lockout en cours. « Qui ne dit mot consent. Rio Tinto doit se positionner. Si elle s’oppose au lockout, elle doit le faire savoir clairement à son partenaire d’affaire qu’est Alcoa. La gestion par lockout, c’est néfaste pour les usines, néfaste pour les relations de travail, néfaste pour tout le Québec », poursuit-il.
Il encourage les lockoutés d’ABI à rester mobilisés alors qu’un intense blitz de négociations est en cours. « Alcoa et Rio Tinto misent sur le découragement des lockoutés. Je me rappelle ce qu’on a vécu à Alma en 2012 pendant le lockout, les membres étaient solides jusqu’à la fin. Je suis allé sur la ligne de piquetage d’ABI récemment, j’ai vu les mêmes visages déterminés que chez nos membres en 2012 », ajoute le syndicaliste.
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