« Il y aura maintenant 6 circonscriptions qui seront des exceptions à la loi. Combien en faudra-t-il pour qu’on réalise que la solution pour une représentation juste et équitable ne passe par une modification ponctuelle de la carte électorale ? Nous avons trois ans et demi devant nous avant la prochaine élection, nous avons le temps nécessaire pour réformer le mode de scrutin pour qu’il réponde davantage aux aspirations démocratiques des Québécois », a déclaré la députée.
Manon Massé invite les citoyens à participer aux auditions publiques et à envoyer leurs commentaires à la CRE non pas pour dire qu’ils souhaitent qu’une ville ou un quartier se retrouve dans une circonscription plutôt qu’une autre, mais pour exiger une véritable réflexion sur la représentation électorale au Québec. « L’histoire se répète sans cesse. La dernière refonte de la carte électorale a été un quasi-psychodrame.
Le modèle actuel a démontré ses limites. Dans la proposition qui est sur la table, certaines circonscriptions pourraient contenir le double d’électeurs que d’autres circonscriptions. Ça ne marche pas », poursuit la députée.
Québec solidaire invite Jean-Marc Fournier, leader du gouvernement et responsable des institutions démocratiques, à demander à la CRE de mettre son travail sur pause, le temps que l’Assemblée nationale discute d’une réforme du mode de scrutin. « Nous avons des propositions à faire qui pourraient rallier la population. Je suis certaine que les autres partis ont aussi des propositions. Il faut entamer le débat dès maintenant pour que la prochaine élection provinciale en 2018 puisse se tenir avec un scrutin plus juste et démocratique », conclut Manon Massé.