Cette convention collective, effective de 2015 à 2020, comprend une augmentation de 5,25 % sur cinq ans. Elle est assortie d’un montant équivalent à 3,92 % de la masse salariale injecté dans la nouvelle structure de rémunération. Ainsi, un agent de gestion financière situé à l’échelon 18 qui recevait un traitement annuel de 75 532 $ verra sa rémunération annuelle s’établir à 84 347 $. Il s’agit d’une augmentation de 8 815 $ équivalente à 11,67 %.
« Aux termes d’une négociation ardue, le SPGQ estime que cette convention collective est adaptée à la réalité de ses membres, souligne Guillaume Bouvrette, troisième vice-président du SPGQ. Rappelons que n’étant plus soumis à la Loi sur la fonction publique, ces professionnels ont perdu la mobilité qui leur permettait de travailler au sein d’autres ministères et organismes d’État. »
La convention collective prévoit également un montant forfaitaire, équivalent à 0,30 $ pour chaque heure rémunérée durant sa première année. En échange, le gouvernement met fin aux bonis de rendement des professionnels et deux jours de congé de maladie par année sont également retirés aux professionnels de Revenu Québec.
En outre, le gouvernement s’engage à créer un comité externe sur l’équité pour comparer l’écart de rémunération entre les professionnels de Revenu Québec et des autres administrations publiques. Les résultats des travaux de ce comité seront en vigueur en mars 2020. Ils garantissent une augmentation salariale minimale de 1,8 % pour l’ensemble des professionnels, peu importe leur échelon.
Rappelons qu’une entente de principe est survenue le 13 décembre entre le SPGQ, qui représente le personnel professionnel de Revenu Québec, et la partie patronale. Les membres du SPGQ ont alors mis fin à la grève de soir et de fin de semaine ayant débuté le 30 octobre 2018. Le syndicat a présenté l’entente de principe aux membres à partir de février 2019. Elle a été adoptée dans une proportion de 85 %.
« La prochaine négociation qui s’amorcera bientôt devra prendre en compte les aspirations des jeunes professionnels, indique M. Bouvrette. À défaut de salaires concurrentiels, ils pourraient se laisser séduire par les conditions plus attractives des administrations fédérale et municipale, sans parler de celles offertes dans le secteur privé. Dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, l’employeur doit pouvoir compter sur de jeunes professionnels dynamiques et créatifs, issus des meilleures universités. Il devra donc faire plus pour éviter d’être le club-école d’organisations et institutions plus généreuses. »
Les professionnelles et professionnels de Revenu Québec occupent des emplois, principalement, dans les domaines suivants : administration, communications, comptabilité, vérification, recouvrement et enquêtes, droit, évaluation et bâtiment, fiscalité, gestion, recherche et stratégie, ressources humaines et technologies de l’information.
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