« Le Québec a réalisé dans les dernières semaines à quel point les travailleuses et les travailleurs payés au salaire minimum sont essentiels au fonctionnement de notre société. Pourtant, le gouvernement s’entête à conserver la hausse du salaire minimum prévue le 1er mai à 13,10$, ce qui équivaut à un revenu bien inférieur à 2000$ par mois. Ceux et celles que François Legault appelle les anges gardiens veulent plus que des remerciements en temps de crise : ils veulent un salaire décent à longueur d’année », martèle Mme Massé.
Afin d’aider les entreprises à faire face à la hausse du salaire minimum, Québec solidaire propose au gouvernement Legault de mettre en place des mesures transitoires pour soutenir financièrement les PME, les organismes communautaires et le secteur agricole. Totalisant 120 millions $ par année pendant cinq ans, ces mesures seraient largement compensées par les quelque 830 millions $ de retombées fiscales que rapporterait annuellement la hausse du salaire minimum à l’État québécois.
« Si la crise de la COVID-19 nous a prouvé une chose, c’est bien que l’économie ne se relancera pas toute seule. Les travailleurs et les petites entreprises ont besoin d’être soutenus par l’État pour assurer une sortie de crise juste pour tout le monde, et la hausse du salaire minimum va non seulement bénéficier aux salariés, mais aussi aux PME, qui vont pouvoir compter sur un plus grand pouvoir d’achat des consommateurs », ajoute le député d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc.
Plus de pouvoir d’achat pour relancer l’économie locale
Alors que le gouvernement Legault multiplie les appels à l’achat local, Manon Massé rappelle que sans salaire décent, il sera difficile pour bien des consommateurs québécois de se tourner vers des produits locaux.
« Les familles québécoises veulent encourager les producteurs et les entreprises d’ici, mais elles n’ont pas toutes les moyens de le faire. Si on veut relancer efficacement notre économie locale, qui est au neutre depuis le début de la crise de la COVID-19, il faut offrir un meilleur pouvoir d’achat aux plus bas salariés. Ces gens ne vont pas aller placer leur argent dans les paradis fiscaux : ils vont l’injecter directement dans notre économie, et ça, c’est tout le Québec qui va en profiter au sortir de la crise », conclut Mme Massé.
Trois mesures transitoires pour aider les PME face à la hausse du salaire minimum à 15$/h
1- Aide financière spéciale de 60 M$ par année, d’une durée de 5 ans, qui offrira des subventions directes aux entreprises les plus touchées par la hausse du salaire minimum. Ces fonds seront gérés par le Ministère de l’Économie et de l’Innovation.
2- Créer une aide financière spéciale de 30 M$ par année, d’une durée de cinq ans, pour le secteur agricole.
3- Augmenter de 30 M$ par année le financement des organismes communautaires, des OSBL et des organismes de bienfaisance pour compenser cette hausse. Ce financement sera reconduit après cinq ans, contrairement aux deux autres mesures, qui sont transitoires.
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