Un travail de vulgarisation et d’information déficient
Rendre un questionnaire en ligne disponible pendant un mois sur un site Web du gouvernement est très timide comme exercice. Cette consultation publique guidera une réforme concernant la structure de base des revenus à la retraite de l’ensemble des Québécois à la retraite. « Avant de poser des questions techniques aux citoyens, on doit les informer adéquatement. Des séances d’information et des assemblées publiques sont nécessaires. Il y a un travail important de vulgarisation des enjeux et des termes associés à cette réforme qui n’a pas été fait » déplore Donald Tremblay, président de l’AQRP. Les seuls outils produits par le gouvernement pour les citoyens sont deux documents volumineux et très techniques, qui ont été rédigés en décembre dernier pour préparer la commission parlementaire à l’Assemblée nationale.
Une consultation uniquement en ligne
Il est également problématique d’offrir la possibilité aux citoyens de s’exprimer uniquement en ligne. La plateforme choisie par le ministre pour consulter les Québécois posera problème auprès de certains aînés ou de personnes à faible revenu. « Rappelons-nous que ce n’est pas l’ensemble des citoyens du Québec qui a accès à un ordinateur et à Internet. On doit donner d’autres choix de moyens de communication, et ce, rapidement » demande Donald Tremblay.
Contenu du questionnaire tendancieux
En ce qui a trait au contenu du questionnaire, il y a lieu de remettre en question l’impartialité de certaines mises en contexte fournies par Retraite Québec. Par exemple, lorsqu’on aborde la question des taux de cotisation, on rappelle que le régime doit absolument maintenir un taux de cotisation stable. « On donne des choix de réponses à la population qui favorisent un statu quo. Et si la population du Québec désirait cotiser davantage lorsqu’elle est au travail afin d’avoir une plus grande sécurité de ses revenus à la retraite ? On dirait que les principes directeurs qui soutiennent les questions semblent être destinés à favoriser le statu quo. » questionne Donald Tremblay, président de l’AQRP.
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