« Le ministre Blais nous dit de lui faire confiance, qu’aucun prestataire ne sera oublié et qu’il y a suffisamment de ressources, mais il fournit des données erronées que seul son ministère détient. Il induit la population en erreur, c’est vraiment frustrant et malhonnête », s’indigne Yann Tremblay-Marcotte du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ). En effet, l’article de La Presse, publié le 3 mai 2017 démontre que les études d’impacts du gouvernement ont sous-estimé les conséquences sur les prestataires. De plus, le ministre Blais a constamment refusé de présenter des études d’impacts pour le programme Objectif emploi.
« Les échos que nous avons eu sur le terrain confirment les données de l’article. De nombreux prestataires, surtout issus de l’immigration, se sont fait couper leur chèque d’aide sociale pour avoir visité leur famille hors de la province. Beaucoup de prestataires n’osent plus aller en centre de traitement des dépendances parce qu’ils vont se retrouver avec un chèque de 200 $ par mois pour ne nommer que ces deux exemples », poursuit Yann Tremblay-Marcotte. Dans ce dossier, le ministre a ignoré les avis des organismes qui soulignaient les risques de telles politiques.
Dans ce contexte de non collaboration du ministre Blais avec les organismes, comment s’assurer de la véracité de ses paroles ? Rappelons que le programme Objectif emploi (projet de loi 70) a été ouvertement critiqué par des centaines d’organismes communautaires et 300 professeurEs.
À l’aube de la 44e semaine de la dignité des personnes assistées sociales (8 au 12 mai 2017), le FCPASQ demande l’instauration d’un Revenu social universel garanti pour permettre à toutes et tous de couvrir ses besoins essentiels.
Un message, un commentaire ?